Le Cameroun sera présent une fois de plus à la CAN 2023 prévue en janvier prochain. Pour établir ce record de participation, les Lions indomptables auront fait durer le suspense jusqu’au bout. Le soulagement de leurs fervents supporters est d’autant plus grand qu’ils sont finalement venus à bout d’une teigneuse équipe du Burundi.
Elle aura jeté le doute sur le Stade de Garoua pendant 45 très longues minutes. Au regard de la physionomie de la première manche, la victoire de 3-0 est un mini-exploit. L’histoire étant toujours celle des vainqueurs. On peut légitimement faire le gros dos en expliquant que les Lions adorent à se faire peur dans des situations difficiles. Toujours est-il que rien n’était acquis d’avance.
CAN 2023 – un collectif déséquilibré
Maintenant que la qualification est acquise, il semble nécessaire de tirer des leçons de certaines lacunes pour mieux préparer la phase finale. Elle s’annonce dans seulemet quatre mois. D’ici là, le sélectionneur Rigobert Song a du pain sur la planche.
Il faudra au plus vite donner à la sélection un semblant d’équilibre, parfaire les automatismes et corriger les errements tactiques constatés face au Burundi. Malgré une pléthore d’attaquants certes talentueux mais ils ont été longtemps sevrés de bons ballons. Le milieu de terrain était squelettique (2 joueurs) sans oublier la fébrilité et la lourdeur d’un quatuor défensif en quête de sérénité et de certitudes. Elle était souvent pris de vitesse par des adversaires plus véloces. On ne s’attardera pas davantage sur l’opportunité d’un renfort du staff technique ou sur le cas de certains joueurs écartés sans raison valable. Il faut reconnaitre que les doublures n’ont guère convaincu jusqu’ici.
Le prochain match amical sera contre le Sénégal, champion d’Afrique en titre. Il pourrait donner une idée plus claire de la compétitivité réelle de l’équipe nationale.
Si le Cameroun veut décrocher une 6e étoile, il ne le fera pas avec des polémiques interminables. Ni avec des rancunes tenaces. D’où la nécessité d’assainir le climat et l’ambiance autour de la sélection. Il faut réconcilier la grande famille du football. On ne saurait être ou faire tout à la fois. Dirigeants, entraîneurs joueurs, doivent se limiter strictement à leurs domaines de compétence et à leurs missions respectives.
Par Jean Marie Nzekoue