Trêve de plaisanterie. Le jour J est bien arrivé. Votre humble serviteur se souvient encore de cette interview que Philippe Mbarga Mboa, alors ministre des sports et de l’éducation physique, avait accordé à notre rédaction en 2006. Il avait déjà fait concocté des plans méticuleusement préparé de ce qu’il appelait le Stade Paul Biya. Ceci pour dire que cela fait bien longtemps que le Cameroun avait pour rêve d’accueillir l’Afrique dans ce pays culturellement le mieux nanti du monde.
On laissera de côté les multiples écueils que cette nation, bénie des Dieux, a traversé pour se consacrer sur l’essentiel : jouir pleinement de l’humilité de notre accueil.
Et puisque c’est pratiquement une première puisque la dernière fois remonte aux temps immémoriaux, comme on dit chez nous, on ne sait même pas comment se comporter.
Déjà, les équipes sont disséminées dans les quatre coins du Cameroun. Le Nigéria et l’Égypte, pour ne citer que ces deux grandes nations de football, sont installés dans le septentrion, la ville de mon adolescence, et seront bercés durant tout leur séjour de la douceur, la bonhomie, et se feront admirer comme ils le méritent : des stars.
Le Sénégal se gave dans des températures tempérées en nocturne, et comme la majorité des joueurs de cette sélection sont des professionnels, ils auront à gérer les mêmes « confortabilités qu’ils ont laissé derrière eux. Que ce soit les terrains d’entraînement entretenus littéralement avec amour et le gazon nettoyé feuille par feuille, ou encore le confort de leur lieu de résidence ne pourront faire jaillir que leur qualité, leur talent, et les aider à se propulser le plus loin possible dans la compétition. Bien entendu, le Sénégal n’est que représentatif des autres nations de ce groupe, j’ai cité la Guinée, le Malawi et le Zimbabwé.
La Gambie, le Mali, la Tunisie et la Mauritanie devront se mettre à l’anglais. C’est que parmi les autres atouts du Cameroun figure en bonne place le côte linguistique. Riche de plus de 258 différentes ethnies, des langues vivantes, son histoire s’est aussi accaparée un pan de culture occidentale, avec le français et l’anglais, des reliques omniprésentes de notre passé à chemin entre le sous-tutorat et la colonisation des deux anciennes grandes puissances.
L’Algérie et la Côte d’Ivoire se doivent de passer outre la chaleur moite de Douala, la capitale économique. En d’autres circonstances, les attraits surtout en nocturne de cette métropole les auraient confortablement bercés. Mais hélas, le COVID-19 est un véritable frein à tout déploiement. Et la confrontation entre ces deux pays est en elle-même une finale avant la lettre. Inutile donc de faire connaissance avec Youpè de peur que l’on ne puisse arrêter de se gaver.
Yaoundé a été gourmande. Avec deux poules dans cette cité capitale, il faudra vraiment le vouloir pour rater des activités de cette Coupe d’Afrique des Nations. Le Cameroun y jouera, mais quel Cameroun va se présenter déjà ce dimanche contre le Burkina Faso, une sélection très difficile à manœuvrer ?
L’Afrique et le monde ont les yeux tournés vers le Cameroun. Que souhaiter de mieux que d’avoir la meilleure des fêtes ?
Bonne Coupe d’Afrique des Nations 2021.
Bienvenue chez nous…