L’ancien journaliste en service à la CRTV digère mal le fait que la présidence de la République ait intégré le confrère français de Canal+ Philippe Doucet dans la délégation qui visite les infrastructures de la CAN 2021.
L’intégralité de la réaction de Jean Lambert Nang
Ainsi donc il n’y a pas meilleur ambassadeur médiatique que le Français Philippe Doucet pour faire la promotion de la Can Total Énergies 2021 pour le compte du Cameroun !
Les autorités de mon pays ont fait venir le descendant de l’ancien colon pour lui faire visiter les infrastructures devant servir à la Can. Comme si seule la voix d’un Français pouvait attester des efforts colossaux consentis par le Cameroun pour accueillir la planète du foot en janvier prochain.
M. Doucet parade ainsi de stade en stade, emmené par avion ou dans des limousines dernier cri et s’offrant des repas de la plus fine des gastronomies. Il porte la voix de la France et cette voix-là compte sous les tropiques. Lorsqu’il aura dit que tout est bien, alors et seulement à partir de ce moment, le monde entier croira en la capacité du Cameroun à organiser une CAN en ses terres.
M. Doucet est donc la garantie sine qua none. Le complexe de colonisé fonctionne encore très bien sous les tropiques. On fait plus confiance à un journaliste de peau blanche qu’à de purs produits formés dans les écoles du terroir, le plus souvent utilisés comme les tam-tams du pouvoir.
Est-il besoin de rappeler que tous les millions dépensés, pour conquérir ou acheter le soutien de Philippe Doucet, le sont à perte ou du moins ne correspondent en rien à ce qui est attendu d’un journaliste dont la voix n’est pas entendue dans son pays et encore moins dans le reste de l’Europe.
M. Doucet est free-lance à Canal + Afrique et ne parle qu’aux abonnés africains. Tout le contraire d’un journaliste de Canal2 parlant de Yaoundé, et capté sur des bouquets satellitaires dans le monde entier.
Il en est de Doucet comme de tous ces autres sorciers blancs qui écument les palaces lambrissés et les salons feutrés du continent noir où on leur voue un culte divin. Au seul nom de la couleur de leur peau !