Pour le député i Joseph Kankeu, l’ordonnance pris au cours de la dernière session de l’assemblée nationale pour permettre au chef de l’Etat de tendre encore la main à l’extérieur, est salutaire pour relever les défis de l’organisation de la Can 2019.
Les positions divergent au sujet du choix du gouvernement Camerounais d’engager ses projets de développement en partie grâce à l’endettement. L’enveloppe de la dette qui inquiétait déjà nombre d’observateurs va inéluctablement s’alourdir avec l’organisation de la première coupe d’Afrique des nations (Can) avec 24 pays au Cameroun dans moins de deux ans. A l’opposé de ceux qui trouvent inopportun le recours à l’endettement surtout auprès des bailleurs de fonds extérieurs en ce sens qu’il compromet l’avenir de la postérité. Joseph Kankeu a une position tranchée.
Selon le député Rdpc de la Mifi, l’ordonnance pris à l’assemblée nationale en sa session de juin 2017, pour permettre à l’Etat du Cameroun d’avoir un surplus au niveau de son endettement, est salutaire. Car il aura pour effet non seulement de booster les projets de développement, mais surtout d’accélérer la construction des infrastructures liées à la Can (Cameroun 2019). « Vous savez qu’on accueille la Can 2019 et il faut que les stades soient prêts. Je vous ai dit qu’il y a des projets déjà bouclés et d’autres en cours de réalisation. Et si cette ordonnance a été prise, c’est pour permettre à l’Etat de tente la main à l’extérieur pour avoir un peu d’argent, c’est-à-dire pour avoir de quoi finir tous ces projets et c’est formidable pour nous. Les gens demandent à quoi servent ces projets. Il faut qu’à côté de ces stades, il y aura des hôtels qui vont travailler au quotidien pour ramener de l’argent dans les caisses de l’Etat et ça va permettre à l’Etat de faire face à ses besoins c’est-à-dire au besoin des populations du Cameroun, surtout la réduction de la pauvreté. C’est un peu une orientation qui est donnée à notre développement depuis un certain temps par nos dirigeants dont la réduction de la pauvreté est un terme majeur. C’est surtout pour cela qu’on travaille », déroule le député.
« Dans tous les foyers, il y a des moments où l’on se sent obligé d’aller vers un voisin pour emprunter de l’argent. Et lorsque notre situation se régularise, on éponge notre dette sans problème. Généralement on n’emprunte que ce que l’on peut rembourser sauf si on est irresponsable. Et comme notre Etat est responsable, il ne peut pas emprunter ce qu’il ne peut pas rembourser », caricature cet élu du peuple d’après qui, les devises laissées par le flux de touristes pendant la durée de cette Can, peuvent permettre à l’Etat du Cameroun de rembourser aisément les dettes contractées.
Gaël Tadj