Interrogé par nos confrères de Rfi, l’ex-attaquant des Lions Indomptables a dit toute son inquiétude au sujet des préparatifs de la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 que le Cameroun va organiser. Au parfum de l’actualité de cette compétition qui divise son pays et la CAF, Patrick Mboma tire la sonnette d’alarme.
Patrick Mboma est inquiet. Au regard des informations dont il dispose sur l’état d’avancement des préparatifs de la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 que le Cameroun va organiser, l’ex-attaquant des Lions Indomptables n’est pas très rassuré. « Quand je vois l’état d’avancement des travaux au Cameroun, moi qui disais dès le départ qu’il fallait aller très vite, je me dis que le travail est loin d’être achevé », a-t-il confié à Rfi. En effet, « lorsque je discute avec les gens au Cameroun au sujet de la construction du stade à Douala, de l’état des routes et du stade à Bafoussam, du grand stade Paul Biya, rien n’avance ou presque. Pas suffisamment vite en tout cas », explique-t-il.
Même s’il croise les doigts pour le Cameroun ne perde pas sa CAN, l’ancien numéro 10 de la sélection nationale a un petit doute. « Je n’ai pas fait d’études à l’Ecole nationale des ponts et chaussées poursuit-il, mais j’ai quand même vu grandir certains projets de stades. Même si on peut compter sur l’efficacité d’entreprises turques, portugaises ou chinoises pour délivrer les enceintes en un temps record, je me dis qu’il aurait été bon d’agir pour qu’il n’y ait pas aujourd’hui la moindre interrogation ». Et aussi cette énième sortie du président de la CAF qui serait ouvertement en guerre contre le Cameroun. Lui qui affirmait récemment en visite au Burkina Faso qu’en « l’état actuel des choses, aucun site au Cameroun n’est en mesure d’accueillir la Coupe d’Afrique des nations de football » ou encore, « même à quatre équipe, le Cameroun n’est pas prêt ». Une sortie maladroite d’Ahmad Ahmad que Patrick Mboma refuse de voir sous l’angle d’un complot contre le pays champion d’Afrique.
« Je pense que le président Ahmad est une bonne personne et qu’il prend le temps de mesurer les choses. Je ne pense pas qu’il ait quelque chose contre le Cameroun, juste parce que le pays a été désigné durant l’ère Hayatou. Mais c’est vrai que le Cameroun n’a plus cette arme secrète qu’il aurait pu brandir si Issa Hayatou était toujours au pouvoir », dit-il encore. Et de tirer la sonnette d’alarme. « Je ne veux pas afficher que de l’inquiétude. Mais, par prudence, et connaissant mon pays, je ne trouve pas déraisonnable de rappeler que la CAN 2019 a lieu dans 18 mois seulement (…) Je fais partie de ceux qui rêvent de cette CAN depuis son attribution et même avant. […] Je n’aimerais pas que ce rêve soit brutalement enlevé par ces retards dans l’organisation… ».
Arthur Wandji