D’après le Quotidien camerounais, Le Jour, le président de la République aurait convié le patron de la Confédération africaine de football (CAF) à effectuer une visite à Yaoundé. La rencontre entre les deux hommes étant prévue vers la moitié du mois d’août prochain.
Paul Biya serait prêt à se mouiller la chemise, pour que la CAF ne lui retire pas « sa » Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football 2019. Le chef de l’Etat sait qu’au moindre retard observé dans les préparatifs de cette grand-messe du football africain, son pays pourrait tout perdre : non seulement l’organisation, mais aussi sa participation. Il sait que le Maroc et l’Algérie lui souhaitent le pire. Les deux pays se sont officiellement portés volontaires pour suppléer le Cameroun. Du coup, c’est tout le gouvernement camerounais qui est sous pression. Surtout que les règles ont changé. Il faut désormais tout mettre en œuvre pour remplir dans les délais, le cahier de charges de la Confédération africaine de football, pour l’organisation d’une CAN non plus à 16 nations – ce qui semblait déjà hypothétique avant le Symposium de Rabat – mais à 24 nations. Soit plus d’infrastructures sportives et hôtelières.
Biya et la carte de l’assurance
Dans une course contre la montre pour organiser cette CAN 2019, le pouvoir de Yaoundé veut jouer la carte de l’assurance. Paul Biya voudrait rencontrer Ahmad Ahmad. D’après des informations du Quotidien à capitaux privés, Le Jour, le chef de l’Etat aurait confié le nouveau patron de la CAF à une visite dans la ville qui va abriter – si tout se passe bien – le match d’ouverture et la finale de cette compétition si convoitée. La rencontre devrait avoir lieu au milieu du mois d’août, juste après le pèlerinage que le successeur d’Issa Hayatou effectue actuellement à la Mecque. Paul Biya veut sans doute « normaliser les rapports avec une institution sur laquelle pèsent de lourds soupçons de vendetta contre son pays », écrit le journal qui estime que le timing de la visite probable d’Ahmad Ahmad à Yaoundé n’est pas fortuit. Parce que la prochaine mission d’inspection de la CAF sur les sites retenus pour la compétition arrive en septembre.
Or, « conscient du retard pris par son pays et compte tenu de la nouvelle donne, le président Biya veut sans doute donner des gages de la capacité du Cameroun à relever le défi », lit-on encore.
Arthur Wandji