Le Chef de l’État du Cameroun, S.E. Paul Biya, ne semble pas encore au courant du retrait par la CAF de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2019 au pays qu’il dirige puisque ce pays n’a pas encore officiellement réagi. Les populations, qui avaient cru en la sincérité de leur président, comprenne bien que ses promesses ne valent pas plus que celles de Samuel Eto’o, qui fut jadis considéré comme le footballeur le plus doué que cette Terre ait produite.
Mettons de côté l’investissement massif et les emprunts de toute sorte contractés au nom du peuple camerounais. Le retrait de cette compétition va porter un dur coup à toutes les personnes, les particuliers, qui ont vidé leur fonds de caisse pour investir, construire des villas et des appartements, rénover et subdiviser leur maison, louer des espaces bien en vue pour en disposer lors de cette CAN.
Les milliers de chambres d’hôtel, qui ont été refait doivent désormais trouver des clients pour rembourser les investissements.
Il y a une réalité dure, cruelle à la décision qu’a prise Ahmad Ahmad et son Comité Exécutif ce vendredi. Six mois avant la Coupe du Monde 2014, les infrastructures au Brésil n’étaient pas aussi avancées que celles du Cameroun pour la CAN 2019. Mais cela n’a pas empêché ce pays de l’Amérique Latine d’organiser l’une des coupes du Monde les mieux réussie. Si on y adjoint la modification du cahier de charge qui augmente de moitié le nombre d’équipe et de stades participants, on comprend aisément que les autorités de la CAF n’ont aucunement joué franc jeu dans cette affaire.
Mais la parole d’un Chef de l’État devrait valoir plus que tout. Le message n’est pas passé. Pourquoi n’a t-on pas commencé les travaux deux ans plus tôt ? Quels en sont les responsables ? Paul Biya va finir par réagir. Espérons-le.