Moins d’un mois après la première visite d’inspection de la Confédération africaine de football, les nouvelles du Complexe multisports d’Olembé ne sont pas bonnes. Le chef du projet de construction de cette infrastructure qui va abriter en son sein le stade Paul Biya a démissionné.
Le chef du projet de construction du Complexe multisports d’Olembé a jeté l’éponge. Marc Debandt a démissionné ce 16 février 2018. Officieusement, des sources avisées croient savoir que l’ingénieur belge « subissait des pressions de la part de fonctionnaires tapis au sommet de l’Etat, qui lui réclamaient des retro-commissions ». Ce que l’entreprise qui l’employait nie en bloc. « Marc Debandt, ingénieur chargé de conduire le projet de construction de l’infrastructure d’Olembé n’est responsable, ni de la gestion financière, ni des achats, ni des contrats de l’entreprise », écrit la Direction générale de Gruppo Piccini. Et donc, « n’étant pas de la chaine de décision stratégique ou de gestion des deniers, il ne pouvait par conséquent pas être exposé à quelque pression et exigence de retro-commission que ce soit », poursuit le top management de l’entreprise italienne.
La démission du désormais ex-chef du projet de construction du Complexe multisports d’Olembé arrive pourtant moins d’un mois après la première visite d’inspection de la mission de la Confédération africaine de football (CAF) au Cameroun. Or, c’est en effet ce dernier qui avait rassuré les inspecteurs du Cabinet Roland Berger, au point de se porter caution morale pour le respect des délais. Lui qui assurait à cette occasion que « la majorité des poutres et une bonne partie des élément sont en place. Côté Nord, on a bien avancé avec les poutres, on a coulé sur place, et l’équipe de pré-montage va commencer dans les jours qui viennent. Côté Est, ça suit le programme. En même temps, on a commencé les gradins ». Et d’annoncer l’arrivée d’autres pièces préfabriquées au Port autonome de Douala à la fin du mois de février en cours. Sur le chantier, près de 700 techniciens s’attellent à poursuivre le travail.
La menace persiste
Mais alors que sur le chantier les techniciens s’attellent à poursuivre le travail, le départ de Marc Debradt laisse présager de gros risques sur le projet. « D’autres techniciens pourraient le suivre dans sa démarche », apprend-on. D’autant plus que la menace du président de la CAF continue de planer sur le pays hôte de cette première CAN à 24 équipes. « Entre le rapport d’inspection et le cahier de charges, il y a un déficit énorme qu’on demande au Cameroun de rattraper dans la mesure du possible », avait indiqué le Malgache, bottant en touche les observations des inspecteurs ayant séjourné en terre camerounaise. Confortant la thèse selon laquelle il souhaiterait retirer la CAN au Cameroun au profit du Maroc qui s’est déjà déclaré candidat à la reprise.
Arthur Wandji