Quelques jours après le passage des experts de la Confédération africaine de football (CAF) dans la région de l’Ouest, les autorités semblent avoir pris conscience de ce que le site de Bafoussam accuse un énorme retard dans la réalisation des infrastructures faisant partie du cahier de charges de la CAF pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (Cameroun 2019).
Elles viennent en effet de délivrer aux entreprises retenues pour réaliser certains marchés les documents qui leur permettent de se déployer enfin sans crainte. Au cours d’une rencontre avec le gouverneur de la région et autres préfets dont les départements sont concernés ce jeudi 25 janvier 2018, ils ont promis de se mettre illico presto au travail afin de livrer les différents marchés dans les délais. « Nous sommes déjà installés dans la ville de Bafoussam, toute les études sur les tronçons routiers que notre entreprise va réaliser ont déjà été faites. Donc les populations vont voir effectivement les engins sur le terrain dans trois semaines », assuré André Siaka, patron de l’entreprise Route d’Afrique. Celui-ci promet d’ailleurs de saisir l’opportunité de ce marché pour montrer la force de frappe de sa jeune entreprise. Le gouverneur de la région a invité les préfets à travailler avec les populations afin d’éviter toute incompréhension de nuire à l’évolution harmonieuse des travaux.
Nonobstant ces assurances, le scepticisme des populations reste intact. « Ce n’est pas la première fois qu’on nous parle du début des chantiers et qu’on ne voit rien », confie un habitant.
En plus de ces marchés routiers financés par l’Etat du Cameroun à travers « le fonds spécial CAN », dont le lancement est effectif (du moins dans les documents), d’autres devraient suivre dans les prochains mois.
Selon un expert de l’Agence française de développement (AFD) déployé à Bafoussam pour le suivi des projets des financés par cette structure de la coopération française, le démarrage des projets C2d est prévu pour début-mai 2018.
Gaël Tadj