Après dix jours d’inspection dans les chantiers de la Coupe d’Afrique des nations 2019, les experts de la CAF sont partis du Cameroun satisfaits de ce qu’ils ont vu, mais ont néanmoins jugé insuffisants, certains aspects des travaux.
Le Cameroun doit améliorer son offre en termes de qualité et de capacité de la connexion internet dans certains des hôtels retenus en vue de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019. Le pays des Lions Indomptables doit aussi changer les filets et installer des buts démontables dans chacun de ses stades de match. Chaque stade de compétition doit disposer de quatre vestiaires dont deux pour les équipes sur le terrain, et deux, pour les équipes sensés disputer le second match, tandis que la puissance de l’éclairage doit atteindre entre 500 et 600 Lux.
Pour les stades en construction, le pays organisateur de cette grand-messe du football africain doit prioritairement livrer les pelouses dans les prochains mois. Or, pour le stade de la Réunification de Douala par exemple, il a été demandé aux autorités de la nation vert-rouge-jaune de construire un tunnel et de déplacer les vestiaires. Concrètement, les nouveaux vestiaires devront être installés en-dessous de la tribune d’honneur et au centre. Au stade Omnisports de Bafoussam, il va falloir faire quelques aménagements extérieurs… Telles sont les principales recommandations faites par des experts de la Confédération africaine de football (CAF), au terme de la mission d’inspection qu’ils ont mené du 11 au 20 janvier dernier dans les villes hôtes de cette CAN 2019.
Bons points
Ismail Wally et le groupe d’experts qui l’accompagnait sont repartis du Cameroun, « globalement satisfaits et agréablement surpris », indique une source au sein du Comité local d’organisation de cette CAN (Cocan). « Les inspecteurs de la CAF sont arrivés au Cameroun avec des préjugés ; des gens leur avaient fait croire qu’ils ne verraient rien au Cameroun. Grande a été leur surprise quand ils ont mis les pieds dans les stades déjà construits et dans les chantiers de ceux en construction. Grande a encore été la surprise quand ils ont inspecté les hôtels de Yaoundé à Douala en passant par Limbe, Buea, la région de l’Ouest et Garoua », rapporte notre informateur. Selon lui, il n’a été question au cours de cette mission que de l’inspection des infrastructures sportives, hôtelières et aéroportuaires. « Ils n’ont même pas regardé les gradins dans les stades, dit-il. Ce qui leur intéressait, c’était la pelouse et les vestiaires. Dans les hôtels, ils ont jugé l’état des cuisines, des chambres et des piscines. Quant aux aéroports, ils n’ont pas eu grand-chose à redire ».
Du coup, « ceux qui parlent de voirie urbaine, de poubelle etc. n’ont rien compris. Les infrastructures routières ne sont pas concernées par cette mission », se vante un employé du ministère camerounais des Sports. « J’ai vu quelque part, on demandait d’ajouter un urinoir, de mettre un tapis et des cintres, révèle un autre. Dans la salle de presse du stade Omnisports de Yaoundé, ils ont demandé d’installer des ordinateurs, un frigo, une cafetière etc. Ce sont des choses que nous avons prévu de faire plus tard, quand on se rapprocherait déjà de la compétition, mais les inspecteurs de la CAF ont demandé que ce soit fait avant leur prochaine visite ». Et de rassurer que le Cameroun a récolté de bons points au cours de cette mission. « D’aucuns pensaient que c’est une mission couperet qui est venue pour trouver des raisons de nous enlever la CAN, mais les inspecteurs, après avoir visité les infrastructures nous ont assuré qu’ils feront tout, eux et la CAF, pour accompagner le Cameroun jusqu’au déroulement de cette compétition ».
Arthur Wandji