Censée accueillir une poule de cette compétition, la capitale de la région de l’Ouest sombre plutôt chaque jour davantage, dans une indescriptible promiscuité. Entre les routes envahies de nids de poule, le manque d’éclairage public, l’absence des hôtels répondant au cahier de charge de la confédération africaine de football (Caf), l’attente du démarrage des stades d’entrainement…, le constat est triste.
Regroupées du sein du groupe de réflexion et d’initiatives pour le développement du département de la Mifi (Gridmi), les élites de la Mifi ont en effet saisi le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation pour lui faire part de leurs inquiétudes.
« Depuis 2015, le gouvernement a officiellement déclenché le processus de mise en norme des infrastructures sportives et d’accueil dans les localités choisies pour abriter la compétition », rappelle le Gridmi. Sauf que cette organisation de la société civile semble faire le triste selon lequel, la ville de Bafoussam est totalement abandonnée dans ce processus. « Le Gridmi constate avec inquiétude qu’alors que les impacts des grands chantiers d’aménagement urbains engagés sont perceptibles à Douala, Yaoundé et Limbé, la ville de Bafoussam ne présente aucun visible de l’effectivité des activités préparatoires compatibles avec l’ampleur de l’événement », soutient le groupe coordonné par Numbissi Foapa. Pour étayer ses propos, il revient précisément sur l’état calamiteux la voirie urbaine de Bafoussam.
Expertise proposée à titre bénévole
Après avoir établi que l’une des raisons de cette situation peu reluisante, est l’insuffisance d’expertise et des ressources humaines au sommet de l’exécutif de la communauté urbaine de Bafoussam (Cub), le Gridmi qui dit regrouper en son sein des expertises avérées dans tous les domaines, se dit disposé à apporter un appui à titre bénévole afin que les activités liées à la Can 2019, singulièrement à la poule de Bafoussam, connaissent un succès en dépit des retards accusés.
Gaël Tadj