Même s’il faut se questionner sur les raisons de l’absence des gros ambassadeurs du football, en l’occurence Roger Milla, Samuel Eto’o, Joseph Antoine Bell, Patrick Mboma, Thomas Nkono pour ne citer que ceux-là, dans le processus d’obtention de la CAN2019, une délégation camerounaise conduite par Adoum Garoua a rallié la capitale Ethiopienne mardi dernier dans le but de présenter les atouts qui font du Cameroun le meilleur des candidats pour l’organisation de la CAN2019.
Cette délégation composée du ministre, du président du comité de normalisation et du secrétaire général de la Fecafoot, des responsables de la présidence de la république et ceux du premier ministère doit défendre la candidature du Cameroun devant dix-neuf membre du comité exécutif de la Caf. Le verdict doit tomber samedi 20 septembre.
La stabilité politique, la paix et les multiples chantiers engagés à travers le pays font du Cameroun un « bon » candidat. Ce pays, qualifié d’Afrique en miniature dispose de multiples atouts qui devraient faire pencher la balance en sa faveur et ainsi, abriter en son sol la deuxième phase finale de CAN de son histoire, après celle de 1972.
Il va falloir néanmoins challenger avec la Côte d’Ivoire, l’Algérie, la Zambie et la Guinée-Conakry. Ces différentes nations disposent aussi de dossier bien costauds, allant des infrastructures à l’expérience. Citons les cas de la Côte d’Ivoire et de l’Algérie ne sont pas des néophytes dans l’organisation des compétitions majeures. De quoi amener les représentants camerounais à huiler leur machine et à bien préparer leur rhétorique.
Le Cameroun misera à coup sûr sur ses stades aux normes de la Caf, ses aéroports internationaux, ses infrastructures sanitaires, la paix et la stabilité du pays et surtout sur la nostalgie des épopées glorieuses des Lions Indomptables.
Des stades…
La CAF exige au moins quatre stades pour abriter les matches. Le Cameroun en compte bien plus. Outre les terrains de football de Limbe, Douala (stade de la réunification), Yaoundé (stade Ahmadou Ahidjo) et Garoua (stade Roumde Adjia), déjà opérationnels, deux nouveaux stades sont en construction à Douala et à Yaoundé. Celui de Bafoussam doit être livré sous peu. Le ministre Adoum Garoua a promis, au cours de la visite des différents infrastructures par les émissaires de la Caf de réaménager la cuvette de Bépanda, qui servira de terrain d’entraînement, ainsi que le stade annexe et celui d’Akwa. Le stade de Garoua doit être agrandi. Les entrepreneurs chinois à qui le chantier a été confié s’activent pour respecter les délais.
Les hôpitaux généraux
Sur le plan sanitaire, le Cameroun compte quatre structures médicales de pointe. A Douala ainsi qu’à Yaoundé, on note deux hôpitaux généraux capables de secourir tout type d’accidents. Les hôpitaux gynéco-obstétriques nouvellement construits dans les deux principales villes du pays viennent appuyer qualitativement les structures hospitalières existantes. Bafoussam et Garoua sont également à point sur le plan médicinal avec des hôpitaux régionaux.
Des aéroports et des autoroutes
Grâce aux aéroports internationaux de Douala, Yaoundé et Garoua, les sélections et leurs supporters pourront se déplacer d’un point à l’autre sans difficulté. Les 1172 km qui séparent Douala de Garoua s’effectuent en 2h15 min par via la compagnie aérienne nationale, Camair-co. Toujours dans le domaine des transports, les travaux de construction de l’axe-lourd Douala-Yaoundé ont démarré. Tous ces facteurs doivent alléger considérablement le déplacement des hôtes.
La paix et la stabilité
Le Cameroun est présenté comme un ilot de paix. Un pays pacifique aux populations hospitalières. Cet atout et non des moindres va aider à animer et rechauffer l’ambiance dans les rues des villes organisatrices.
Amine, journaliste algérien en reportage à Douala pour la couverture des obsèques d’Albert Ebosse Bodjongo, a confirmé cette hospitalité: « Le Cameroun est un bon pays. Le peuple est accueillant. On ne peut pas tuer un algérien comme ça au Cameroun et un camerounais vient aux obsèques sans se faire inquiéter par la population ». Ce confrère espère y retourner dans des conditions moins tragiques. À la CAN2019 par exemple ?
Par James Kapnang