Telle que la situation se présente en ce jeudi après-midi à Accra où sont présents les membres du Comité exécutif de la CAF, les principales délégations qui sont prêtes à prendre le relais du Cameroun pour ce qui est de l’organisation de la CAN2019 sont souriantes. Le Cameroun devrait être disqualifié principalement pour des raisons sécuritaires. La CAF aurait aimé que le Cameroun offre de se retirer lui-même et accepte de prendre la compétition de 2021 ou 2023, mais on refuse de perdre la face.
Si l’on est en train de peaufiner la manière avec laquelle on va expliquer le retrait de l’organisation, on est convaincu du côté de la CAF que l’insécurité grandissante autour des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest va rallier une partie des camerounais à leur décision. Les dernières inspections, et même la dernière, n’auraient pas donné totalement satisfaction. Même si personne n’est inquiet que les stades soient prêts à temps, on penche vers les infrastructures autres que sportives pour justifier le forfait. Les voiries, les autoroutes, la qualité des aéroports, les infrastructures sanitaires, dit-on, n’ont pas été rehaussé au niveau attendu. Il y a aussi une grosse mobilisation à l’international contre l’organisation au Cameroun de cette compétition par des activistes membres du groupe séparatiste de l’Ambazonie qui a réussi à capter l’attention de certains députés fédéraux américains. La plus vocale d’entre elle est Dana Rohrabacher qui a émis une correspondance à l’intention du Président de la FIFA pour qu’il s’assure que cette compétition se tiendra ailleurs qu’au Cameroun.