Si la CAF a justifié en partie le retrait de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2019 au Cameroun pour cause de sécurité, que dira t-elle de la nouvelle intention que caresse le pays des pharaons de voler au secours de Ahmad Ahmad et d’organiser cette compétition ? Sur le plan des infrastructures, il est possible que ce pays millénaire ait les capacités requises. Idem du côté des infrastructures. Mais les équipes nationales des nations africaines pourraient-elles aller se produire dans une poudrière comme l’Égypte sous perpétuel couvre-feu ?
Ce mercredi, après la décision officielle du Maroc de ne pas se porter candidate à l’organisation de cette compétition en 2019, l’Egypte se dit désormais « prête » comme l’a indiqué son ministre des Sports.
« L’Egypte est capable d’organiser la compétition et on sera fiers de le faire, a déclaré Ashraf Sobhi à la chaîne locale ON Sport. Le peuple égyptien est toujours prêt pour des choses pareilles, on a des structures au plus haut niveau, et on a déjà organisé des compétitions. »
Ce pays a déjà organisé la CAN à quatre reprises, la dernière fut en 2006 et avait été marqué par des embouteillages sans fin qui ont causé des retards importants.
Après l’annonce le 30 novembre du retrait de l’organisation au Cameroun, en raison de retards dans les travaux d’infrastructures et d’une situation fragile sur le plan sécuritaire, l’Egypte avait laissé la priorité au Maroc.
Mais mercredi soir, le ministre de la Jeunesse et des Sports du royaume chérifien, Rachid Talbi El Alami, a déclaré à l’AFP que « le Maroc n’avait pas l’intention de présenter sa candidature pour accueillir la Coupe d’Afrique des nations 2019 et ne le fera pas ».
Le pays hôte de la CAN, prévue du 15 juin au 13 juillet, sera connu le 9 janvier. Le président de la Confédération africaine (CAF), Ahmad Ahmad a indiqué lundi qu’après la clôture de l’appel aux candidatures le 14 décembre, « tout sera finalisé le 25 décembre pour faire sortir une +short list+ de candidats avec leur évaluation et des notations claires ».
Il a évoqué « deux ou trois lettres d’intention », dont une du Rwanda et une de l’Afrique du Sud.