Le Nigeria affronte le Cameroun, samedi en huitièmes de finale de la CAN-2019 après un premier tour poussif des deux sélections. C’est le choc au sommet de ces 8es de finale de la CAN-2019. Quand le Cameroun affronte le Nigeria, ce sont deux monstres sacrés du football africain qui se font face. D’un côté, les Lions indomptables, tenants du titre, et leurs cinq sacres en Coupe d’Afrique. De l’autre, les Super Eagles et leurs trois couronnes.
Les deux sélections d’Afrique de l’Ouest entretiennent une rivalité historique, à la faveur des trois finales de CAN remportées par les Camerounais au nez et à la barbe des Nigérians en 1984, 1988 et 2000.
Début de tournoi laborieux des deux géants
Pourtant, lors de la phase de groupes, les deux nations se sont montrées indignes de leur rang de cadors du continent en terminant deuxièmes de leurs groupes respectifs. Pire, les deux équipes n’ont jamais été en mesure de proposer un jeu emballant.
Le sélectionneur du Cameroun, Clarence Seedorf, a tâtonné pour trouver un système de jeu. Si du 4-4-2 au 4-3-3 en passant par le 5-3-2, les Lions indomptables ont démontré leur solidité défensive en sortant du groupe F sans encaisser le moindre but, le secteur offensif est plus inquiétant. Malgré la pléthore de talents devant – Choupo-Moting, Toko-Ekambi, Njie, Bahoken, Bassogog…–, le Cameroun n’a inscrit que deux buts. Des critiques que le capitaine Choupo-Moting a balayées à l’issue du troisième match contre le Bénin (0-0) : « Il ne faut pas s’inquiéter [du fait que le Cameroun a du mal à marquer, NDLR]. Je dis toujours que le plus important, c’est de se créer des occasions. Aujourd’hui, on l’a fait, malheureusement on n’a pas marqué. Mais à la fin, on n’a pas perdu. »
En face, le Nigeria n’a pas offert davantage de certitudes dans le groupe B. Les Super Eagles ont fait de la domination stérile leur marque de fabrique. Si face à la Guinée et au Burundi, ils ont fini par trouver la faille, ils se sont aussi fait surprendre par un Madagascar bien discipliné et qui a su profiter de la fébrilité de sa défense (2-0).
« Nous n’avons pas très bien joué jusqu’ici et je pense que dans ce tournoi, on n’a pas encore trouvé notre système. Mais nous avons tout de même gagné deux matches et perdu un seul« , a relativisé le milieu de terrain Obi Mikel. Son entraineur, le Franco-Allemand Gernot Rohr, a mis la défaite sur le compte de la rotation, cinq joueurs des deux premiers matches n’étant pas dans la composition de départ du troisième : « C’était normal de faire tourner l’équipe car nous étions déjà qualifiés », a-t-il expliqué après le match contre Madagascar. « Il n’était pas si important de gagner« , balaye-t-il.
Les deux géants africains doivent désormais se réveiller s’ils veulent aller plus loin dans le tournoi. D’autant qu’en quarts, ils risquent de retrouver le pays-hôte, l’Égypte, solide et réaliste depuis le début de la compétition.