Clarence Seedorf attend le feu vert de la CAF pour savoir s’il peut remplacer Joel Tagueu qui est forfait pour la CAN. Avec l’absence de Aboubakar Vincent, force est d’admettre que c’est un groupe sans véritable marqueur qui va se déployer en Égypte. L’absence de de Tagueu préoccupe parce que c’est une grosse pointure avec un potentiel intéressant que le Cameroun perd. Et offensivement c’est inquiétant puisqu’on ne dispose à proprement parler offensivement que de Toko Ekambi et si en club ça va bien pour lui, en équipe nationale, tout reste à prouver.
Le départ de Joel Tagueu qui est un joueur avec beaucoup de potentiel sur qui Clarence Seedorf comptait énormément va faire mal. Ça ne change certainement pas les plans du sélectionneur, mais ça réduit les possibilités de l’équipe nationale.
Au niveau du leadership aussi, avec les retraites de Benjamin Moukandjo et de Nicolas Nkoulou, et l’absence pour cause de blessure de Aboubakar Vincent, les Lions ont aussi besoin d’un véritable porte flambeau qui est capable de convaincre les autres sur l’importance de garder le focus. Et c’est aussi à ce niveau qu’en rappelant Samuel Eto’o, le Cameroun gagnera doublement, puisque cela nous permettra aussi de nous réconcilier avec notre histoire.
Si on regarde toutes les autres éditions de la Coupe d’Afrique des Nations remportées par le Cameroun, il y a toujours eu des individualités fortes qui ont tiré les autres vers le haut. 1984 avec Dr Abéga, Emmanuel Kundé, et toutes les autres têtes fortes, qui donnaient le tempo, 1988 avec Joseph Antoine Bell et Steven Tataw, 2000 et 2002 avec Feu Foé, Gérémi Njitap, Mboma, 2017 avec Nicolas Nkoulou, Aboubakar Vincent et Benjamin Moukandjo.
Ce groupe de la CAN 2019 est un peu en manque de repères, de personnalités fortes et a ainsi besoin d’un leader charismatique et fort, capable d’impulser la transcendance des joueurs.
Il faut aussi se l’avouer, la sortie de celui qui a battu nombre de records du football africain a été bâclée en équipe nationale. Il est peut-être le temps de ré-écrire cette page de notre propre histoire.
Et s’il faut, comme en 1990 avec Roger Milla, que la décision vienne du Président de la République, qu’il en soit ainsi.