Plus d’un mois après le retrait de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun par la Confédération Africaine de Football, rien ne s’est passé dans le Landerneau politique Camerounais. La vie continue son cours normal, comme si une petite brise matinale avait pris trop de temps à s’assécher. On attendait du moins le discours du 31 décembre de l’organisateur en chef de cet esbroufe, Mr Paul Barthélemy Biya Mvondo. La platitude aura été à la hauteur de l’homme.
Dans un enchevêtrement de mots alignés les uns à la suite des autres, lui qui incarne encore l’intégrité morale de la Nation parle avec détachement de ce qui est convenu d’appeler la plus grosse distraction de fonds étatiques dans le monde. Et c’est bien le signal que les responsables de tout ce scandale, ne seront pas inquiétés et continueront à sévir en bénéficiant de la protection de l’homme des grandes opportunités.
Mais il faut bien lire la partie de son discours sur la CAN pour comprendre que la distraction de fonds publics est institutionnalisée. Verbatim…
« Comme vous le savez, notre pays s’était engagé à accueillir le grand rendez-vous du football africain en 2019. La Confédération africaine de football, au regard de certaines données, a pensé qu’il fallait procéder à un glissement de date. Nous en avons pris acte. Comme je l’ai déjà dit, tous les investissements liés à l’organisation de la CAN seront réalisés ».
« Je saisis cette occasion pour vous demander de rester mobilisés afin qu’à terme, la modernisation de nos infrastructures routières, ferroviaires, hospitalières et sportives liées à ce grand événement, se concrétisent : notre pays le mérite bien ».
Qui croit encore à ces promesses ?