Aboubakar Vincent est un bienheureux. Par deux fois, il va débloquer le Cameroun entier des situations complexes. Déjà, en quart de finale alors que l’excellent gardien Ondoa « tu es bon » a stoppé le tir de la vedette sénégalaise Sadio Mané, il s’est gaillardement avancé, est resté concentré, et a propulsé le Cameroun en demi-finale. Mais cette qualité et justesse technique, dont il a fait montre à la 88ème minute ce dimanche va définitivement l’établir aux rangs des plus grands: Roger Milla, Omam-Biyik, Patrick Mboma, Samuel Eto’o.
Mais il faut dire que la critique est vraiment acerbe envers ce jeune surdoué qui pourtant a déjà marqué des buts importants pour les Lions Indomptables. L’impatience peut s’expliquer par le fait qu’il ait été trop rapidement présenté comme le successeur de la légende Samuel Eto’o alors que le jeune homme ne souhaitait que s’accomplir. Malgré son état d’esprit impeccable alors qu’il a été installé au poste de remplaçant, les réseaux sociaux l’ont affublé d’un grotesque surnom, symbolisant ses initiales: AVC. Ce dimanche soir, ce sobriquet s’est transformé en son nom, Aboubakar Vincent du Cameroun, ou encore Aboubakar Vainqueur de la Coupe. Puisque l’histoire ne retient que les vainqueurs, on gravera dans les annales qu’un dimanche du mois de février de l’an de grâce 2017, Aboubakar Vincent du Cameroun, ou encore Aboubakar Vainqueur de Coupe, « a donné l’AVC » aux Pharaons d’Égypte d’un enchainement magnifique.