A quelques minutes du début de la cérémonie d’ouverture de cette Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football, le stade de l’Amitié de Libreville est vide. Comme si les supporters n’avaient pas prévu de venir vivre cette grande fête.
Le public gabonais traine le pas. A 20 minutes du début de la cérémonie d’ouverture de cette 31e Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football, le stade de l’Amitié de Libreville cherche encore des fans. Les tribunes sont vides, et aucun signe n’indique qu’il fera le plein d’œuf. Pourtant, les Panthères descendront dans l’arène à 17h. Pierre-Emérick Aubameyang et ses coéquipiers ouvrent le bal contre la Guinée Bissau.
Le spectre Jean Ping plane
Or, vendredi en conférence de presse, Bruno Ecuele Manga et l’entraîneur de l’équipe gabonaise ont envoyé un message à l’endroit de leurs supporters. « Le message est clair pour le peuple gabonais. Ils doivent savoir que les joueurs vont donner le maximum. Et les supporters doivent se mettre derrière les joueurs, pour en faire un », lançait José Camacho, sélectionneur des Panthères. Visiblement, le message tarderait à arriver à ses destinataires, au moment où l’on annonce que Jean Ping, l’opposant N°1 du Gabon devrait prêter serment ce même jour à Port Gentil. Un acte qui suscite des frayeurs à Libreville la capitale. Certains Gabonais craignent en effet que la décision de Jean Ping d’officialiser sa prise de fonction en que président élu lors du scrutin d’août 2016 pourrait entraîner une nouvelle crise socio-politique dans les rues, et par conséquent, gâcher la fête de cette 31e CAN.
Arthur Wandji, à Libreville