Tout se résume donc à aujourd’hui. Les rideaux vont être tirés sur cette édition de la Coupe d’Afrique des Nations 2017 cette nuit à Libreville au Gabon. Le match ultime, celui de tous les honneurs, se tiendra au Stade de l’Amitié Sino-Gabonaise entre deux pays qui étaient venus dans cette compétition pour mieux sortir dès le premier tour, deux pays qui s’affrontent pour restaurer leur aura. Mais au bout du suspens, il n’y aura qu’un seul vainqueur.
Le Cameroun, habitué des journaux à potins, a implosé et les luttes de pouvoir du gratin politico sportif, a aidé à le plombé pratiquement après cette finale de 2008 ou une génération de talentueux avaient été découverts. Mais l’esprit de concurrence entre les joueurs, les batailles des night clubs et autres pratiques nocturnes ont ouvert un pavé et fragilisé l’équilibre au sein de cette équipe nationale. À cela s’ajoute les problèmes entre une fédération et sa tutelle, entre l’élite footballistique pour le contrôle de l’institution de football. Tout juste avant le lancement de la compétition, plusieurs joueurs, ont décidé de boycotter la CAN. Le plus célèbre est Joel Matip et son club de Liverpool, qui ont décidé de prendre les grands moyens pour que ce jeune défenseur ne fasse le déplacement.
L’Égypte, quant à elle, avait disparu des radars du football après son triplé historique, 2006, 2008, 2010. Et les problèmes politico-religieux et les changements brutaux de régime ont aussi contribué à l’effondrement de leur suprématie.
Mais cette nuit à Libreville, une seule de ces deux nations sortira vainqueur de ce duel. Tout dépendra de l’état de forme des deux équipes puisque la compétition s’est jouée à un rythme d’enfer. Même si les Égyptiens ont laissé beaucoup d’énergie contre le Burkina Faso, ils ont eu une journée de repos de plus que les Lions Indomptables et ce n’est pas une donnée à prendre à la légère d’autant plus que le Cameroun, en deuxième mi-temps contre le Ghana, a beaucoup travaillé.
Sur le terrain, il faudra voir comment les deux sélectionneurs vont déployer leur tactique étant donné que les deux équipes ont un jeu basé sur la contre-attaque. Les Égyptiens ont un entre-jeu dense, mobile, intense et un Mohamed Salah, libre comme un électron, mais aussi techniquement qu’intellectuellement doué. Mais la qualité des milieux de terrain des Lions Indomptables, efficacité, rythme, intensité, vision, fera sans aucun doute la différence. Ils ont à eux seuls réussi à cadrer les géants et puissants sénégalais, ou la puissance des ghanéens, réduisant à sa simple expression Andre Ayew et les autres, Atsu, Gyan.
Alors, comment se passera le match? Nul ne peut le savoir. Mais les prières de tous les Camerounais, du Mont Coupé au Mont Mandara, du Lac Tchad à Fongo Tongo, de Mamfé à Kerawa, de Kousseri à Campo sont que les Lions Indomptables continuent de nous surprendre et qu’ils rentrent à Yaoundé, dès cette nuit même, avec la cinquième consécration.
Allez les Lions…
#LeToli Ambiance d'avant match. Les pharaons #DansLaSauce @CamfootCom #CMREGY finale #CAN2017 pic.twitter.com/u69gXF57SW
— Stephen Sunou(@StephenCamfoot) 5 février 2017