La sélection nationale du Gabon ouvre le bal ce samedi, lors du coup d’envoi de cette 31e Coupe d’Afrique des nations. Un match crucial pour le pays hôte qui affronte la Guinée Bissau. Les Panthères ont mis leurs espoirs entre les mains de leur capitaine, Pierre-Emérick Aubameyang. L’attaquant du Borussia Dortmund est attendu par tous.
Les Gabonais n’ont pas oublié la débâcle de la CAN 2015 en Guinée Equatoriale. Cette année-là, les Panthères ont été éliminées au premier tour. « En 2015, on n’était pas très sereins. On jouait comme si on ne voulait pas gagner », se souvient Bruno Ecuele Manga, vice-capitaine du Gabon. Pour lui, le temps est passé, ses coéquipiers et lui ont appris de leurs erreurs. « C’est une leçon dit-il, que nous avons tiré et je pense qu’aujourd’hui nous savons que nous ne devons pas commettre les mêmes fautes. Surtout pas chez nous ». Pour cette 31e édition de la Coupe d’Afrique, les Gabonais veulent faire mieux. Et s’ils y croient, c’est grâce à un joueur : Pierre-Emérick Aubamang.
Les Panthères ont mis leurs espoirs entre les mains de leur capitaine. Sans lui, l’équipe ne ressemble à rien. Et elle ne peut pas aller loin. C’est peut-être triste à dire, mais au sein de l’équipe gabonaise, c’est une réalité. « Pierre est l’un des meilleurs joueurs au monde. Les derniers classements de la Fifa et de l’Uefa le confirment. C’est difficile pour le Gabon de faire sans Pierre, comme c’est difficile pour le Barça de faire sans Messi, et le Real Madrid sans Ronaldo », avoue José Antonio Camacho, sélectionneur du Gabon. Ancien défenseur du Real Madrid dans les années 1970 et 1980, l’entraîneur de 61 ans n’a eu qu’un mois et demi pour constituer cette équipe. Il attend beaucoup du capitaine de son groupe. Comme ses coéquipiers d’ailleurs.
Gare au mauvais résultat
« J’ai un peu vécu la progression de Pierre. On a joué le même championnat en France lui et moi. Chaque fois que j’ai joué contre lui, il avait toujours une marge de progression. On est content qu’il soit à ce niveau. C’est bénéfique pour le Gabon et pour nous ses coéquipiers », ajoute Bruno Ecuele Manga. Lui et son entraîneur sont convaincus que la seule présence d’Aubameyang sur la pelouse leur confère un avantage sur les autres équipes. Les Panthères n’ont pas droit à l’erreur. Leurs fans ne devraient pas leur pardonner le moindre faux pas. D’ailleurs, dans les rues de Libreville, beaucoup pensent que le pays pourrait à nouveau sombrer dans une crise sociale, en cas de mauvais résultat ce samedi. José Antonio Camacho le sent. En conférence de presse ce vendredi, il a envoyé un message aux supporters de son équipe. « Le message est clair pour le peuple gabonais. Ils doivent savoir que les joueurs vont donner le maximum pour faire une bonne CAN. Et les supporters doivent se mettre derrière les joueurs, pour n’en faire qu’un », dit-il. Espérons qu’ils vont l’écouter.
Arthur Wandji à Libreville