Convoqué en vue de la préparation de la Coupe d’Afrique des nations 2017, les dirigeants de l’Ajax Amsterdam auraient demandé au jeune gardien camerounais de choisir entre son pays et son club. S’il va à la CAN, il devra oublier sa place de titulaire en club. Et s’il reste en club, il devra attendre encore deux ans pour espérer jouer une autre CAN.
Le jeune Onana devra donc faire face à son destin. Et personne ne voudrait vivre la situation dans laquelle il se trouve actuellement. Dans les deux cas, il devra sacrifier quelque chose d’hyper important pour la suite de sa carrière. Retenu parmi les 35 joueurs présélectionnés en vue de la préparation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui débute en janvier au Gabon, les dirigeants de l’Ajax Amsterdam mettent le jeune Lion Indomptable dans un dilemme.
Titulaire en club, remplaçant en sélection
Depuis le début de la saison, André Onana est passé de la réserve à l’équipe première. Et à peine a-t-il été titularisé pour la première fois qu’il a tout de suite séduit. C’était le 20 août, lors de la réception de Willem II. Malgré la défaite (1-2), le gardien de 20 ans avait fait un match exceptionnel. Depuis, son entraîneur lui a renouvelé sa confiance. Rarement il l’a déçu. Le camerounais montre de bonnes choses en championnat des Pays-Bas avec ses 14 matchs et en Ligue Europa où il a déjà disputé 5 matchs, tous en tant que titulaire. Mais ce qui gêne ses dirigeants et aussi la grande majorité des techniciens, c’est qu’il soit sur le banc de touche des Lions Indomptables, alors que le gardien numéro un de la sélection, Fabrice Ondoa, est remplaçant en club depuis plus de 18 mois et n’a disputé le moindre match en deuxième division d’Espagne avec Séville B.
Selon des avis informés, les dirigeants de l’Ajax trouveraient incongru que le titulaire de cette équipe mythique, qui aligne des performances hors-normes, soit inactif pendant pratiquement un mois.
En mettant le joueur sous pression, Ajax se met clairement en porte-à-faux de la réglementation en vigueur. Au lieu de signifier directement au joueur qu’ils ne comptent pas le libérer pour la CAN, ils le pressurisent. Le jeune a t-il les moyens de s’y opposer?
Or, s’il ne répond pas à la convocation d’Hugo Broos, il pourrait là aussi être pénalisé. Mais vu sa situation en équipe nationale, a t-on vraiment besoin de lui?
Arthur Wandji