Entre impatience et grosse volonté d’être déjà dans l’ambiance du Championnat d’Afrique des nations (CAN) de football féminin qui démarre le 19 novembre prochain, les populations de Limbe et de Buea ont hâte que ça commence. D’aucuns pour regarder les matchs en direct, d’autres pour se faire de l’argent.
Lawrence compte les semaines qui passent. A près de 115 jours du coup d’envoi du dixième Championnat d’Afrique des nations (CAN) de football féminin que le Cameroun va accueillir du 19 novembre au 03 décembre 2016, cet étudiant de 25 ans ne s’arrête pas de s’imaginer à quoi sa ville de résidence, Buea, va ressembler pendant cette compétition. «Je crois que ce sera tous les jours la fête», espère-t-il. La semaine dernière, il est allé trois fois de suite, jeter un coup d’œil dans le chantier de rénovation du Molyko Stadium, seule infrastructure d’entraînement, concernée par cette CAN. Mais ce n’est pas une raison pour qu’il n’aille pas regarder les matchs au stade Omnisports de Limbe.
Lawrence a institué avec ses cops, une tontine spéciale CAN pour ne pas avoir des difficultés financières le moment venu. «Chaque mois depuis mars, nous cotisons afin de pouvoir non seulement nous acheter les billets, et aller au stade pour regarder chaque match. Nous prévoyons aussi d’être à Yaoundé, lors de la finale», dit-il. Comme ses amis et lui, les populations de Buea et de Limbe ont hâte de vivre en direct, cette compétition. Viviane ne sait même pas combien de joueurs sont alignés au cours d’un match de football, mais elle compte bien entrer pour la première fois dans un stade de football lors de cette CAN féminine. «Je ne connais rien au football, mais étant donné que ce sera la première fois qu’une grande compétition se déroule chez nous. Ce sera l’occasion de voir ce qui se passe souvent dans les grands stades. Il parait que c’est une fête superbe. J’ai hâte de voir ça», confie la jeune native de Limbe.
Les commerçants attendent
La CAN 2016 sera une occasion de vibrer au rythme du football à Yaoundé comme à Limbe et Buea, mais aussi un moment d’intense activés commerciales. Papa Bruno, propriétaire d’un débit de boissom à Buea, fait partie de ceux qui espèrent faire de grands bénéfices pendant cette période faste. «J’ai déjà pris les dispositions pour augmenter mon commerce pendant la CAN, dit-il. Il y aura beaucoup d’étrangers dans notre ville, et en général ils ont beaucoup d’argent. Ce sera une période pendant laquelle les bénéfices vont grimper. Il faut que cette CAN commence vite». En attendant, l’heure est à l’inspection des infrastructures sportive et hôtelière, par une mission de la Confédération africaine de football (CAF). Globalement, il n’y a de raison d’être inquiet. Lawrence, Viviane, Papa Bruno et toutes le Cameroun auront leur CAN.
Arthur Wandji, à Limbe