CAN 2016. Malgré toutes les mesures prises par la Commission de billetterie pour éviter que le fléau ne se répande, les vendeurs à la sauvette écoulent assez facilement leurs tickets d’accès au stade, notamment auprès des supporters des Lionnes indomptables pas trop regardant sur les prix exorbitants.
Fidèle à sa réputation, le marché noir s’est installé dans la capitale camerounaise. Même pour une compétition dont la Confédération africaine de football (Caf) en est propriétaire, certains compatriotes véreux ne boudent pas le plaisir de faire prospérer l’activité : le marché noir des billets d’accès au stade.
Les matchs du Cameroun en paient bougrement les frais au grand bonheur des vendeurs à la sauvette qui baignent là dans un El dorado en termes de bénéfices. Face à la rareté des tickets dans les points de vente recommandés par le Cocan, des camerounais se laissent tenter par l’explosion de ce commerce prohibé. Après avoir cherché en vain les tickets du Shabba ou ceux des tribunes, les supporters des Lionnes indomptables retrouvent ces précieux sésames en vente à des prix exorbitants à l’entrée du stade omnisports Ahmadou Ahidjo. Les billets de 1000 Fcfa se revendent à 1500 Fcfa, voire 2000 Fcfa ; ceux de 5000 Fcfa à 7000 Fcfa, ceux de 15000 à 20000 Fcfa…
Personnes insoupçonnées
Il était presque impossible de se procurer un billet d’entrée au stade dans la journée de vendredi dernier pour quelqu’un qui souhaitait voir le match Cameroun –Egypte. Tous les guichets à différents points de la ville étaient déserts. Motif : tous les billets mis en vente étaient épuisés. Seulement, pour l’avoir, il fallait faire un tour sur le boulevard qui mène au stade Omnisports. Sur le bord de la route, ils s’écoulaient comme des petits pains. Sans faire des procès sur ces prix outranciers, les demandeurs qui se comptent à la pelle, se les arrache sans broncher. Ces billets avaient été achetés en stock, selon des sources, par des personnes insoupçonnées, pour attendre la pénurie afin de lever les enchères.
C.D.