La Confédération africaine de football (CAF) est préoccupée. A dix jours du coup d’envoi de la Can Cameroun 2016, l’instance africaine veut s’assurer et se rassurer que tout est mis en œuvre pour que le tournoi se déroule sans incident aucun.
Les récentes exactions de la secte Boko Haram dans la partie septentrionale du Cameroun, comme les folles rumeurs qui faisaient état il y a quelques semaines de la présence de supposés kamikazes dans les alentours de Yaoundé et de Douala mettent en question le dispositif sécuritaire prévu au sein et autour des stades du Championnat d’Afrique des nations (Can) de football féminin, édition de 2016. A dix jours du coup d’envoi du tournoi qui s’ouvre le 19 novembre prochain avec un alléchant Cameroun – Egypte au stade Omnisports Ahmadou Ahidjo, la Confédération africaine de football (CAF) se dit préoccupée. « La sécurité constitue la première préoccupation majeure de la Caf et celle-ci n’entend lésiner sur aucun moyen pour l’assurer », apprend-t-on de la Commission chargée de la communication au sein du Comité local d’organisation de ce tournoi.
Ce mardi en effet, deux membres du Secrétariat de l’instance africaine de football ont tenu une séance de travail avec les membres des Commissions de la communication, du protocole, de l’accueil, orientation et chancellerie, et de la sécurité du Comité local d’organisation de cette Can féminine au Palais polyvalent des Sports de Yaoundé. En substance, il a été question d’entretenir le Comité camerounais sur la nécessité de l’identification des porteurs des badges délivrés par la CAF à l’entrée des stades. Les membres du Comité local ont été briefés sur les indices qui permettent de s’assurer de l’authenticité des badges. « Les membres des Commissions communication, du protocole et de la sécurité ont été appelés à veiller scrupuleusement sur le respect des consignes de sécurité données conformément au cahier de charges de la Caf », apprend-t-on encore.
Or il n’y a pas que le Comité local d’organisation qui est ainsi interpellé. L’Etat du Cameroun doit lui-aussi, jouer son rôle de garant de la sécurité dans les villes hôtes de la compétition. La CAF devrait dresser un rapport sur ce point, à l’issue du tournoi.
Arthur Wandji