« L’honneur du Cameroun n’a pas de prix ». Le ministre des Sports a haussé le ton ce mardi, après la visite des stades devant servir lors de l’organisation de la CAN féminine de novembre prochain. Face au retard accusé par les différentes entreprises adjudicataires, il annonce que des mesures fortes, visant même à se séparer ces sociétés dont l’incompétence a été avérée sur le terrain. Extrait.
« Il faut rappeler que le volet des infrastructures n’est que le premier match qui permet la préparation des phases suivantes, qui valorisent et réaffirment l’importance de ces infrastructures. Sans celles-ci, la suite ne peut pas être organisée. Je voudrai que nous partagions ensemble un malaise qui repose sur les faits. Si je dis malaise c’est parce qu’il y a un premier échec, à justifier les retards, à expliquer les difficultés. L’objectif est complètement dénaturé. En analysant ce qui est arrivé à Limbé où nous avons mené des descentes visant à sensibiliser les entreprises qui travaillent sur les sites de Yaoundé, nous en arrivons aujourd’hui au même résultat.
Regardons le chronogramme. Les infrastructures doivent prêtes trois mois avant le coup d’envoi qui doit se faire à Yaoundé, avec des hautes personnalités parmi lesquelles le chef de l’Etat (Paul Biya, Ndlr.). Cela veut dire que nous devons avoir le temps de faire des répétitions. Vous êtes des sociétés internationales dont la renommée est établie, l’expérience avérée et il était question de relever les défis par votre savoir-faire sans qu’on vous fasse des remarques. Nous avons cru qu’avec votre sélection, nous n’aurions qu’à venir remplir la formalité d’observer comment le travail a été fait. Or vous justifiez depuis un certain temps du retard. Nous pensons vous avoir donné suffisamment de temps pour pouvoir prendre vos responsabilités et que nous ne répétions pas les mêmes erreurs. Pourquoi des sociétés dont l’incapacité avérée sur le terrain, ne peuvent pas être remplacées par celles performantes qui viennent prendre sur elles la responsabilité de notre permettre de relever le défi ? Un tien vaut mieux que deux, tu l’auras.
La mission d’évaluation (de la CAF, ndlr.) est là en fin février. Nous sommes le 03, dans quelques semaines cette mission sera là. L’honneur du Cameroun n’a pas de prix. Il faut que des décisions soient prises en toute responsabilité. Nous ne pouvons pas accepter de faire cette sorte de théorie au moment où les faits nous obligent à réajuster notre mode de travail. S’il vous plaît, permettez-nous de ne pas perdre la face, et de respecter le cahier de charges de la CAF. Il est incontournable, non négociable et nous sommes en retard », a-t-il déclaré.
Recueillis par Arthur Wandji