Le Maroc a fait fort. Aucun autre pays n’avait jusqu’ici réussi à aller aussi loin: refuser « d’organiser la compétition aux dates indiquées ». Serein depuis que cette curieuse demande a été faite, Le Président de la CAF, le camerounais Issa Hayatou s’est « enfin » exprimé sur le sujet. Il était l’invité de Paris direct de France 24.
Pour avoir demandé le report de la CAN-2015 à cause de l’épidémie d’Ebola, le Maroc se retrouve privé de l’organisation de cette compétition et son équipe disqualifiée. Le président de la CAF, Issa Hayatou, justifie en exclusivité cette décision.
Invoquant des risques liés l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, le Maroc a demandé, à plusieurs reprises, à la Confédération africaine de football (CAF) le report de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) prévue sur son territoire entre le 17 janvier et 8 février. Une hypothèse que l’instance suprême du football africain a toujours catégoriquement exclue.
Le président de la CAF, Issa Hayatou, a confié en exclusivité à France 24 que le report de cette compétition aurait porté « un coup mortel » au football africain, qui risquait de ce fait de perdre sa crédibilité. Pour lui, il était donc urgent de mettre un terme au « bras de fer » engagé avec la Fédération marocaine de football. Et le président Hayatou de souligner que l’argument brandi par le Maroc pour demander l’annulation de la compétition – à savoir l’épidémie d’Ebola – ne tient pas : Rabat organisera en décembre sur son territoire la Coupe du monde des clubs, « 25 jours seulement avant la CAN ».
Hayatou assure que la 30e édition de la CAN aura bien lieu aux dates indiquées, entre le 17 janvier et 8 février 2015, en ajoutant que plusieurs pays ont fait acte de candidature. La CAF, a-t-il précisé, n’envisage pas de co-organisation. Le nom du nouvel hôte sera dévoilé « d’ici trois ou quatre jours ».
Mardi 11 novembre, la CAF a jugé que le maintien de cette demande par le Maroc équivalait à un « refus d’organiser la compétition aux dates indiquées ». « La CAN n’aura pas lieu au Maroc » et cette équipe nationale est « automatiquement disqualifiée », a-t-elle tranché.
Avec France 24