« On ne veut pas écouter les discours, qu’on nous laisse jouer notre match ». Un aveu qui en dit long sur la gestion des primes dans la maison Lions Indomptables. Ce n’est donc pas un hasard si l’arrivée d’Adoum Garoua, le MINSEP, et de Joseph Owona, le président du Comité de normalisation de la Fécafoot, à Windhoek suscite déjà quelques remous.
Nous avons par exemple entendu dans les couloirs du Safari Hotel : « les filles sont capables de tout. Si le ministre vient là avec des discours creux, les filles pourront se fâcher. Elles sont à bout de nerfs et souhaitent jouer leur finale. Qu’on les laisse tranquille ».
Depuis leur qualification pour la 9ème édition de Coupe d’Afrique des Nations de football féminin, le mystère est resté entier sur la question des primes.
A titre de comparaison, en cas de victoire contre le Cameroun, les Ivoiriennes devaient empocher la rondelette somme de six millions de francs. Malgré la défaite, elles auraient toutes encaissé la moitié, c’est à dire trois millions. Et pour le match de classement contre l’Afrique du Sud, une promesse de quatre millions leur a été faite en cas de victoire, synonyme de qualification pour la Coupe du Monde.
Il faut rappeler que jusqu’ici, seule la Fecafoot a tenu à ses engagements en gratifiant nos Lionnes de cinq millions de nos francs. A 24H00 d’une finale inédite, le problème des primes réapparait tel un vieux démon.
Par James Kapnang à Windhoek