Un cambriolage a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi dans les locaux de la Fédération camerounaise de football, actuellement auditée pour des soupçons de mauvaise gestion des fonds FIFA.
Ce mardi matin, le siège de la Fédération camerounaise de football présentait un visage différent de celui de la veille. Et pour cause, des malfrats y ont fait une opération nocturne. « En compagnie des éléments de la police, nous avons constaté que les voleurs sont repartis avec documents, ordinateurs et certains objets de valeurs », égrène une source à la Fécafoot. Les locaux visités sont ceux installés au rez-de-chaussée, derrière l’immeuble de trois niveaux qui abrite les principaux bureaux. Selon toute vraisemblance, les malfrats n’ont pas choisi leur cible au hasard. Les bureaux cambriolés sont ceux occupés en partie par la commission nationale de football jeune. Une commission dont la gestion intéresse en particulier l’audit commandé la semaine dernière par Joseph Owona, président du comité de normalisation de la Fécafoot.
Via cet audit, Joseph Owona et son équipe veulent savoir comment a été géré l’argent reçu l’année dernière dans le cadre du programme d’assistance financière de la FIFA. A travers cette subvention FAP, l’instance dirigeante du football mondial donne les moyens à chaque Fédération membre pour assainir sa gestion administrative et réaliser des projets de développement des infrastructures et du football de jeunes. Or, en terme de développement du football jeune, il n’est pas évident d’évoquer un tournoi ou championnat digne de ce nom organisé la saison dernière. Les compétitions de ces catégories organisées sporadiquement au Cameroun sont généralement le fruit d’initiatives privées. Même s’il ne concerne que l’année 2012, l’audit commandé par le comité de normalisation permettra certainement d’en savoir un peu plus sur ce à quoi ont servi les fonds alloués par la FIFA dans le cadre du Programme d’assistance financière.
Le vol des documents viserait-il à effacer toute trace de mauvaise gestion ? L’enquête ouverte par la police pourrait permettre d’avoir une réponse à cette préoccupation.