La question de morphologie s’est encore posée ce samedi au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé à l’occasion de la rencontre aller Cameroun – Ghana, comptant pour le dernier tour qualificatif pour la CAN Cadets 2015. Le coup d’envoi de la rencontre a connu un retard du fait des réserves de qualification portées par le Cameroun sur sept joueurs de l’équipe du Ghana. Pour les responsables de l’équipe du Cameroun, sept joueurs adverses devront subir des tests médicaux de la CAF. Visiblement, selon eux, « ce sont des papas », qui devraient au moins jouer chez les juniors.
Une séance de photo a été faite avant le coup d’envoi. Chaque joueur à morphologie douteuse a fait une photo avec les officiels et le capitaine du Cameroun. A la suite de ces réserves du Cameroun, les Ghanéens ont aussi porté des réserves sur quatre Camerounais. « Ils ne veulent pas seulement se plier comme ça. Ils savent bien que plusieurs de leurs joueurs sont de vieux. Or, chaque joueur de l’équipe du Cameroun est passé par la radiographie du poignet et l’Imagerie par résonnance magnétique (IRM). Et les résultats ont exclu pratiquement six joueurs du Cameroun, selon les exigences de la CAF. Donc, ce sont des biberons que le Cameroun a alignés. La CAF, suivant les réserves du Cameroun devra faire la contre-expertise du fait que les Ghanéens, en principe ont déposé le dossier de chaque joueur », nous a confié une source médicale proche des équipes nationales.
En attendant le match retour, le Cameroun ne voudrait plus tomber dans le piège de 2012. Le Cameroun coaché par Richard Towa avait été éliminé par le Mali. Or, les joueurs maliens visiblement, étaient plus âgés, donc dépassaient 17 ans et c’est lors de la phase finale qu’ils avaient été débusqués par la CAF et disqualifiés. Pourtant, si le Cameroun avait porté des réserves, il aurait obtenu la qualification sur tapis vert. Et sur le terrain ce samedi, il était clair que les Lionceaux avaient en face des adversaires plus âgés, plus mûrs. Ils étaient soufflés dans tous les duels comme des feuilles de papier. A la Fécafoot de suivre ce dossier, en attendant le match retour.
Antoine Tella à Yaoundé