L’Europe reste la principale destination de l’exportation des footballeurs mineurs. Le Cameroun, est le deuxième pays africain, après le Nigeria, et le 9ème au monde, où le flux migratoire des jeunes joueurs de football de moins de 18 ans est le plus intense.
En effet, le 20ème rapport mensuel de décembre 2016 du Centre International d’Etude du Sport (Cies), relève que 17 % des jeunes footballeurs qui ont évolué dans l’un des 31 championnats européens en octobre dernier, ont été transférés dans leur club avant leur 18è anniversaire.
Le Nigeria, qui arrive en septième position mondiale, est le principal exportateur en Afrique avec 19% de transfert international avant l’âge de 18 ans.
Le Brésil arrive en tête des pays non-européen (20%). On note cependant, que la grande majorité des migrants mineurs provient des pays membres de l’UEFA soit 73,5% avec en tête la Belgique, suivie de la France. Selon cette étude de l’Observatoire du football CIES, la principale destination de cette migration précoce est l’Angleterre, talonnée par l’Italie et les pays Bas.
Le Cies constate d’une manière générale, que Le nombre des joueurs des cinq grands championnats européens, (Angleterre, Espagne, France, Allemagne et Italie) ayant quittés leur pays d’origine avant leur majorité a quadruplé en 20 ans, de 51 en 1995 à 195 en octobre 2016 (deux par club en moyenne). En 1995, 24,1% des footballeurs de ces championnats avaient déjà connu une expérience à l’étranger. En 2015, ce pourcentage passe à 55,2%. À l’échelle de 31 ligues européennes, la proportion des joueurs-migrants s’est aussi accrue de 46,3% en 2009 à 52,8% en 2016.
Le contraste, c’est que la Fifa interdit le transfert international des mineurs à l’étranger. Cependant elle a prévu trois exceptions. «Si les parents du joueur s’installent dans le pays du nouveau club pour des raisons étrangères au football», «si le transfert a lieu à l’intérieur de l’Union européenne ou au sein de l’Espace économique européen pour les joueurs âgés de 16 à 18 ans» et enfin si «la frontière maximale entre le domicile du joueur et le club» n’excède pas 100km. Dans ce dernier cas, «le joueur doit continuer à vivre avec ses parents». Mais, dans les faits, c’est loin d’être la réalité, pourtant ces mineurs ont moins de chance de réussir dans leur carrière, selon une étude, que les footballeurs qui partent plus expérimentés.
Louisa Mang