Ce soir, les champions d’Afrique devront se mesurer à un adversaire plus fort que ceux rencontrés lors de la précédente CAN. L’honneur de leur pays est en jeu. Bassogog, Aboubakar, Moukandjo et les autres savent que ce sont eux que le monde attend au cours de cette première journée de la Coupe des Confédérations dans le groupe B.
Le Chili sera favori ce soir mais, c’est le Cameroun que le monde du football voudra le plus voir jouer dans l’antre du Spartak Moscou. Parce qu’après avoir faussé tous les pronostics à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en février au Gabon sans forcément produire un jeu plus chatoyant que celui de leurs différents adversaires, tous ou presque veulent savoir si la stratégie de Hugo Broos – qui consistait d’ailleurs à tout chambouler à chaque match – pourra marcher hors des frontières africaines. « J’ai confiance en mes joueurs : ils sont prêts, ils ont envie d’aller loin dans cette compétition. Ils veulent surtout montrer que notre victoire à la CAN n’était pas un accident », dixit le sélectionneur belge samedi en conférence de presse.
Encore quelques « petites » heures donc avant ce grand rendez-vous qui va mettre aux prises le vainqueur de la Copa America au champion d’Afrique. Si le premier découvre la compétition, le deuxième quant à lui est à sa troisième participation après les éditions de 2001 et de 2003 où il avait notamment été le malheureux finaliste qui s’inclinait devant la France (1-0).
Quatorze ans sont passés. Les Lions ont changé. « Quand je suis arrivé au Cameroun explique Hugo Broos, j’ai trouvé une équipe assez vieille. J’ai commencé à rajeunir l’équipe en cherchant des jeunes joueurs qui évoluent un peu partout en Europe. Je pense qu’à un moment nous avons trouvé des joueurs qui avaient assez de qualité, des joueurs avec un meilleur profil que ceux qui étaient là avant. La première preuve c’est le résultat qu’on a eu à la CAN en janvier ».
Avec un Fabrice Ondoa parfois décisif dans la cage, un Christian Bassogog élu meilleur joueur de la CAN 2017, un Vincent Aboubakar qui a prouvé qu’il avait son mot à dire cette saison avec Besiktas, un Benjamin Moukandjo capable du meilleur sur des coups de pieds arrêtés ou les dernières passes et bien d’autres joueurs encore, les Lions Indomptables sont optimistes. Même s’ils sont dans la position du « Petit Poucet » comme ce fut le cas lors de la CAN 2017, où on leur promettait le pire au milieu d’ogres comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal, l’Egypte ou le Ghana.
Arthur Wandji