Jean Paul Akono a suscité beaucoup d’intérêt à sa nomination au poste de sélectionneur national principalement parce que son arrivée mettait un terme au règne nauséeux du français Denis Lavagne. Une inquiétude persistait cependant, la distance qu’il avait pris avec le football de haut niveau et son éloignement d’avec le jeu tel qu’il se pratique désormais.
L’extra sportif se passera tant bien que mal, Akono profitant d’un carnet d’adresse et des entrées idoines dans le système, ayant joué, coaché et dirigé l’essentiel de ce que le Cameroun compte comme ressource footballistique.
C’est sa connaissance des joueurs actuels qui pose problème. Résultat, les joueurs sont rappelés en sélection sans que leur état de forme ne soit connu, certains des joueurs appelés sont blessés, ou déclaré suspendu ou blessé (cas de Stéphane Mbia). Le cas le plus intriguant est celui de Aurélien Chedjou qui est en pleine possession de ses moyens et que le sélectionneur déclare blessé.
Une chose semble cependant bien claire: Le Cameroun, au vue des possibilités qu’elle s’est offerte ce dimanche, n’a pas perdu sa qualification à Praia, mais à Yaoundé.
La reconduction d’un gardien en perte de forme et qui n’a pas joué en club depuis plusieurs mois, la titularisation de deux latéraux de couloir, peu rapides et dans le cas de Benoit Angbwa, qui n’a pas de qualité en centre en retrait, ne militaient pas en notre faveur. C’est d’ailleurs de cette combinaison qu’origine le but Cap Verdien de la 12ème minute. Womé rate un changement d’aile et la balle attérrie dans le pied d’un capverdien devant le rond central, Angbwa commet la faute à 25 mètres des buts, Kameni place son mur, et s’installe en arrière, ne voit pas la balle arriver et encaisse un autre but sur balle arrêtée. Un trio donc de choc.
Ce qui frappe dans le classement qu’a aligné Akono ce Dimanche après midi est que le classement ressemble à la formation des Lions Indomptables, version 2005, si on exclut l’axe central défensif et le poste de demi défensif. Seuls manquaient la paire Kalla Nkongo – Rigobert Song, et le mileu défensif Alioum Sadjo. La majorité des équipes modernes mettent en doute une telle fidélité des joueurs de leur sélection nationale.
La suite des éliminatoires de la Coupe du Monde 2014 se profile à l’horizon. Tout est donc à faire pour que le Cameroun ne manque pas cet autre rendez vous.