Le Cameroun a obtenu une victoire de prestige ce vendredi au Qatar. Dans le match couperet le ce groupe, les Lions Indomptables ont fait leur part. Malheureusement, cela ne dépendait pas que d’eux. Les erreurs des deux premiers matchs nous ont ainsi rattrapées. Il y a cependant espoir qu’une nouvelle génération mieux aguerrie naîtra des cendres.
Contre le Brésil, il a fallu attendre les arrêts de jeu de la deuxième mi-temps voir le but victorieux, un chef d’oeuvre de Aboubakar Vincent.
Comment se sont comportés les joueurs contre le Brésil? On les note ici:
Devis Epassy (7,5/10): Quel match pour ce gardien qui est appelé à prendre la relève de André Onana! On l’a cru un moment vacillant dans la rencontre notamment lorsqu’il a repoussé un tir d’Eder Militao, mais ce n’était qu’un ajustement. Il a finalement tout repoussé: une tête de Telles (15e), des frappes d’Anthony (38e) et Martinelli (45e+1 et 56e). Il plonge dans les pieds de Rodrygo (53e).
Fai Collins (7): Il y avait de quoi craindre pour la suite lorsqu’il a reçu un carton jaune en début de match, mais il a tenu bon le reste du match pour forcer le Brésil à n’effectuer que des frappes lointaines et imprécises.
Christopher Wooh (8): Il a fait une série de blocs cruciaux et s’est imposé autant techniquement que tactiquement devant les attaquants brésiliens. Prompt réactif, il sait aussi anticiper pour couper les passes. Son élégance balle au pied et ses relances propres l’ont fait ouvrir les yeux. Il est promis à une excellente carrière en club.
Enzo Ebosse (8,5): Il a été immense durant toute la rencontre et au delà. Son association avec Christopher Wooh promet. Sa lecture du jeu lui a permis de repousser le danger à de nombreuses reprises. Et ces dangers se nommaient Antony, puis Gabriel Jesus, puis Gabriel Martinelli. Le Brésil a fini par avoir marre de le voir.
Nouhou Tolo (8): Il a aussi été averti tôt dans le match, mais ne s’est pas laissé démonter. La bataille contre le surdoué Antony méritait de rester calme. Généreux dans l’effort, il a combattu sans réserves.
André-Frank Zambo Anguissa (7): La star de Napoli est un milieu de terrain box-to-box en club. Mais il tient un autre rôle en sélection. Positionné un cran plus bas, il a bossé avec le coeur. Quand il fallait mettre son corps en opposition pour protéger le ballon, c’était sans hésitation. Il ne s’est dérobé à aucune tâche défensive lors de la difficile première mi-temps.
Pierre Kunde (7): il a beaucoup de volonté, mais est brouillon dans bien de domaine! Une des fautes qu’il commet aurait pu donner l’avance au Brésil. Cela lui aura valu un carton jaune. pour une faute cynique à l’entrée de sa propre surface. Ses prises de décision sont déficientes à l’image de ce tir des 35 mètres au-dessus de la barre. A sa gouverne, il a travaillé dur pour que l’on conserve la cage inviolée.
Moumi Ngamaleu (6): La soirée a été longue pour les attaquants camerounais, les occasions étant rares. Ngamaleu n’a pas été le seul à en souffrirIl a bien essayer de percuter sur quelques ballons, mais son impact dans le jeu est moindre que d’habitude.
Bryan Mbeumo (6.5): il a eu la meilleure occasion d’ouvrir le score à la première mi-temps. La balle sera déviée en corner par Ederson. Il sera par la suite totalement encadré par Alex Telles avant d’être contraint de sortir.
Eric Maxim Choupo-Moting (6): Il a été décisif dans le match nul 3-3 contre la Serbie, marquant un but clé pour maintenir les espoirs de qualification pour les huitièmes de finale. Tenu en joue par d’excellents défenseurs centraux, et pas aidé par ses milieux de terrain, il a peu existé.
Vincent Aboubakar (6): Quand on l’attend le moins, ou on ne l’attend plus, il sait se faire respecter. Sa lecture de jeu reste impeccable, à preuve cette mobilité suivie d’une tête en dans sa course qui fait entrer le Cameroun dans l’histoire (90e+1). C’est cet éclair qui vient pourtant illuminer un match des plus ternes pour le secteur offensif. À son crédit aussi, il a dû faire des efforts défensifs et de replacement en seconde période.