S’il y a des motifs pour lesquels l’on se doit d’avoir une quelconque satisfaction relativement au match Cameroun-Albanie du mercredi 14 novembre 2012, ce sont bien évidemment d’abord, le retour de la sélection nationale à une certaine normalité.
C’est-à-dire, une habitude de compétitions qu’on espère pérenne par la pratique des matchs amicaux qui aident à asseoir la cohésion d’un groupe, à roder ses automatismes et à finir par dégager sur la durée, une ossature de référence à laquelle viennent s’agréger pour la conforter davantage, d’autres compétences supplémentaires.
Ensuite, la performance rassurante de bien de noms qui jusqu’ici et on ne sait pas pourquoi malgré leurs sélections respectives, restaient confinés au banc de touche. Ce sont pour s’en faire une idée, les Allan Yom, Joël Matip, Ndi Assembé et pour la continuité, Armel Kana Biyik, Fabrice Olinga dont on avait déjà perçu pour les deux, quelques éclairs de flamboyance.
Voilà bien de braves garçons, qui jetés dans le grand bain avec les Lions Indomptables avec la part incontournable de tract que cela suppose, ont déployé un indiscutable talent, fait preuve d’aisance technique comme de vieux habitués (Ah la belle roulade à la Zidane du latéral Yom) et fini par nous faire regretter l’inacceptable défaite de Praia et notre non qualification à la coupe d’Afrique des nations 2013.
Et dire qu’il se morfondait sur le banc de touche quand toute cette bérézina nous tombait sur la tête avec de pseudo titulaires à la force de l’intrigue. C’est à en crever de rage quand on imagine qu’il y avait bien dans la tanière, une alternative convaincante de relève que seuls pouvaient plomber, de fausses certitudes et le manque de courage à prendre pour oser des risques.
Même si les nôtres n’ont pas été victorieux, le nul face à cette Albanie ambitieuse, a laissé entrevoir et même espérer une vraie équipe de football. Celle qui pose son jeu, le déroule et cherche une issue favorable. Tout le contraire de ce qui nous a été donné de voir ces derniers temps.
C’est vrai quelques exigeants impénitents trouveront toujours à redire face à un adversaire pensent-ils de moindre importance. Mais le problème n’est pas là justement. Dans cette phase de reconstruction où nous sommes pleinement plongés, le plus urgent c’est de redonner confiance aux troupes par ce genre de rassemblement où doit naître l’envie de conquêtes et l’ambition de réveiller l’esprit Lions Indomptables quelque peu dévoyé.
Pour cette autre sortie, disons et retenons que l’espoir est permis et la qualification pour la coupe du monde 2014 non compromise.