Autre temps à la Confédération Africaine de Football, autres mœurs. L’un des représentants de l’Afrique Centrale au sein de l’instance a été arrêté il y a quelques semaines en France et risque l’extradiction aux Pays-Bas. Il va y répondre des accusations de crimes contre l’humanité. Patrice Edouard Ngaissona s’est décrit comme le coordinateur politique des anti-Balaka en République centrafricaine (RCA). Ce serait un proche du président de la CAF, le malgache Ahmad Ahmad.
Il est accusé d’avoir coordonné les attaques des milices contre la population musulmane de la RCA entre 2013 et 2014.
Ancien président de la fédération de football de la RCA, il a été brièvement ministre des Sports avant d’être élu au Caf en février de cette année. L’ancien ptésident de la CAF, Issa Hayatou, s’était opposé pendant des années afin qu’il ne soit pas une des faces visibles du football africain, mais dans son combat pour se hisser detrôner son opposant, Ahmad Ahmad l’a accepté dans son cercle restreint.
Sa nomination a été critiquée par plusieurs groupes de défense des droits de l’homme.
« Si les allégations étaient vraies, je ne serais pas ici aujourd’hui », avait-il déclaré aux médias après les élections.