Dimanche, le président sortant de la Confédération africaine de football va rempiler son septième mandat à la tête de cette instance qu’il dirige depuis 1988. Toutes les dispositions ont été taillées à sa mesure, longtemps à l’avance.
Il n’y aura pas de changement à la tête de la Confédération africaine de football (CAF). Tout le monde le sait. En effet, en prélude aux prochaines élections à la présidence de l’instance faîtière du football africain prévue dimanche à Marrakech (Maroc), une seule candidature avait retenue par la Commission électorale : celle du président sortant, le Camerounais, Issa Hayatou. A 66 ans, le patron de la CAF s’apprête à rempiler son septième mandat. Toutes les mesures ont été prises d’avance, pour qu’il conserve son siège durant les quatre prochaines années.
Comme ces dispositions votées à la majorité des membres en septembre dernier aux Seychelles. Lesquelles précisent que : « tout candidat aux élections à la présidence de la Confédération africaine de football, outre les compétences nécessaires, devra être ou avoir été membre du Comité exécutif de la CAF ». Des dispositions jugées abusives, qui selon des analystes sportifs, visaient expressément à maintenir « l’insatiable autocrate » de la CAF. Etant donné que la candidature de son unique challenger, l’ivoirien Jacques Bernard Anouma avait été annulée.
On peut alors comprendre le sens de cette citation de Jean-Jules Richard dans « Le voyage en rond » qui dispose que : « Un homme au pouvoir n’a qu’un seul parti à prendre : le sien, celui qui le maintiendra au pouvoir ». Une attitude qui suscite naturellement beaucoup de réactions dans le camp de ses détracteurs, qui le présentent comme un tyran qui dirige la CAF comme son royaume, à la manière des dictateurs qui règnent sans égal depuis des décennies sur le continent africain, et qui ne veulent pas entendre parler d’alternance.
Puisque malgré le poids de l’âge et la fragilité de sa santé, le natif de Garoua n’entend pas céder son poste. En aucune manière. Certes Issa Hayatou a connu beaucoup de succès depuis son arrivée à la tête de la Confédération notamment, l’organisation de la première Coupe du monde en terre africaine en 2010, en Afrique du Sud, mais cependant, son bilan est tout aussi noirci par des échecs, des promesses non tenues et des affaires de corruption dans lesquelles son nom a été plusieurs fois cité. Président de la CAF depuis 1988, son prochain mandat va prendre fin en 2017.