Dakar a abrité ce lundi soir un match opposant l’équipe des légendes africaines aux anciens Lions de la Téranga. Ce sont de grands noms qui ont marqué l’histoire du football africain qui ont foulé la pelouse du stade Léopold Sédar Senghor. Cette rencontre a été organisée en prélude aux Caf Awards, mais aussi en la mémoire de Jules François Bocandé. Le Cameroun était représenté par Gérémi Njitap, le premier camerounais a avoir remporté une Champions League européen, Samuel Eto’o et le gardien du siècle Joseph Antoine Bell.
Elles ont beau fini leur carrière, avoir rangé pour certains depuis plusieurs années leurs godasses et aspirer à une autre vie comme celle de coach pour le Nigérian Emmanuel Amunike ou le Sénégalais Aliou Cissé.
Sur la pelouse dégradée du stade Léopold Sédar Senghor qui nécessite d’ailleurs une bonne qualité technique pour maîtriser le ballon, les Légendes ont démontré qu’elles gardaient encore de bons restes.
Le public venu assez nombreux a dû se régaler des arabesques du Nigérian Kanu, du sens du dribble Diouf, de l’instinct de tueur de Didier Drogba qui a clôturé la soirée de son but, le 3-ème pour les Légendes africains qui ont finalement emporté la partie sur la marque de 3-2.
Mais au finish, tout est ailleurs, cette volonté et cette acceptation de faire partie de cette rencontre d’exhibition regardée du haut de la tribune par un des leurs le Libérien George Weah qui a quitté carrément les terrains pour le palais présidentiel de son pays.
Sous les crépitements des flashs, il est venu les saluer pour montrer qu’il restait un des leurs accompagnés des autorités sénégalaises pour montrer cette Afrique qui veut montrer ce qu’elle a de plus beau avec ce besoin franc et désintéressé du don se soit.
Le sélectionneur national, Aliou Cissé, comme au bon vieux temps, a montré cette hargne et cette haine de la défaite quand il s’est mis en travers de la route pour barrer la route aux Drogba et autres Eto’o dans une ambiance bon enfant.
A la grande joie du public qui a revu le Ghanéen Essien auteur des deux premiers buts des Légendes africaines au côté du Sud-africain Mark Fish qui avait illuminé la CAN 1996 chez lui.
Des deux gardiens des Légendes africaines, le Camerounais Bell et l’Ivoirien Gouaméné qui s’étaient défié un soir de 1992 en demi-finales de CAN et qui se sont retrouvés dans le même camp ce lundi soir : celui du passage de témoins à la jeune génération pour qu’elle continue d’écrire sa propre page de l’histoire du football africain.
Alors que les Légendes pour certains sur le banc de touche, d’autres dans les bureaux comme le Ghanéen Anthony Baffoe, SG adjoint de la CAF qui rappelle que ‘’c’est dès avoir signé son premier contrat qu’il faut penser à sa fin de carrière et sa reconversion’’.
‘’Il y a eu une vie après le football et c’est ce message que les Légendes doivent aussi passer’’, avait expliqué Le SG adjoint à cafonline, lui qui a été successeur au FC Metz (France) à un certain Jules Bocandé à qui, le football africain, a rendu un hommage mérité et vibrant ce lundi dans ce qui était jadis son jardin.
En présence de sa veuve qui a donné le coup d’envoi mais aussi ses coéquipiers de 1986 à 1992 avec respectivement Boubacar Sarr Locotte qui a coaché les Légendes africaines, mais aussi Pape Fall, Joseph Koto et Roger Mendy qui ont tenu à jouer même un bout de match.
Dans une soirée clôturée en apothéose sous les yeux des présidents de la Fifa, Gianni Infantino mais aussi de celui de la CAF, le président Ahmad qui dans son rôle, a laissé toute la place à ces Légendes qui veulent être au centre de sa politique pour une nouvelle gouvernance du football africain.
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