Le ministre des Finances a confirmé par courriel au Président de la Fécafoot qu’un budget Qatar 2022 de 8 463 394 656 FCA avait été approuvé pour la Coupe du Monde 2022. Cependant, un montant de 4 678 443 380 FCA devra être remboursé au Trésor public. Cette avance de fonds est uniquement rendue nécessaire par le retard de la mise à disposition des ressources attendues de la FIFA.
Le document indique qu’une première tranche de 2 732 110 823 FCFA sera préfinancée par l’État. Mais ce sera remboursable au Trésor Public au plus tard le 31 décembre 2022. L’autre tranche sera mobilisée en fonction de la performance de notre équipe nationale. Si utilisée, elle sera remboursée à la même échéance.
Le traitement par l’État de la Fécafoot de Samuel Eto’o semble différente de celle des autres administrations. En particulier sur le budget Qatar 2022, la fédération espérait obtenir 14 milliards de FCFA. Si la surprise de l’exécutif fut grande, les explications de la Fécafoot par rapport à cette demande ont étonné. Et l’affaire s’est retrouvée dans les médias sociaux.
Les précédents patrons de l’exécutif fédéral préféraient avoir des relations lisses avec la hiérarchie quitte à se coucher. Mohammed Iya avait d’ailleurs signé un protocole d’accord avec les différents ministres du sport de la République. En contrepartie de la prise en charge financière des Lions Indomptables, son instance reversait à l’État 51% des retours de la FIFA et de la CAF. Il faut quand même préciser que la Fécafoot ne recevait aucun franc de l’État pour gérer ses activités de développement ou ses championnats.
La posture de Samuel Eto’o Fils est différente. Il préfère des rapports distants. Il aime travailler avec ses réseaux privés dont plusieurs sont au gouvernement. Cela facilite la fragilisation de l’équilibre gouvernemental. « Il est divisif, affirme un ministre de la République. Et nous ne pouvons que nous méfier« , conclut-il. C’est du moins ainsi que la majorité voit les actions du Président de la Fécafoot.
L’État a donc décidé de lui fournir les ressources, mais de s’assurer que ce sera utilisé aux fins prévues.