Nommés par le ministre des Finances, les responsables chargés d’accompagner le comité local d’organisation dans sa gestion à savoir le régisseur et son adjoint, ainsi que le comptable matières, entendent gérer les deniers publics débloqués pour la circonstance avec rigueur et transparence.
Patrick Bertin Oyono.
C’est le nom du régisseur de la Can féminine 2016 « Cameroun 2016 ». Cet inspecteur du Trésor, désigné par Alamine Ousmane Mey, le ministre des Finances, est le gendarme des deniers publics qui vont servir à l’organisation de cette compétition qui démarre le 19 novembre prochain. L’homme discret au crane rasé qui a été officiellement présenté à la presse hier 27 septembre 2016 lors de la réunion de coordination du Comité central d’organisation, est à en croire ses collaborateurs au Minfi, un administrateur d’une rigueur irréprochable ; surtout lorsqu’il s’agit de la gestion des fonds. Ce n’est donc pas un hasard si le patron des Finances a jeté son dévolu sur sa modeste personne pour cette délicate mission. D’ailleurs, ce dernier, lors de la lecture du cahier de charges relatif à l’organisation et l’engagement des dépenses allouées à ce tournoi, a annoncé des couleurs.
Relations incestueuses avec l’argent
D’un ton ferme et solennel, Patrick Bertin Oyono a martelé à l’endroit des responsables des 14 commissions techniques, qu’aucun copeck ne sera dépensé sans présentation des pièces justificatives, encore moins sans l’aval du régisseur qu’il est. « Aucune mauvaise dépense ou des dépenses non prévues ne seront tolérées… les décaissements par procuration sont proscrites », prévient-il. Pour l’accompagner dans cette lourde tâche, son adjoint Yvonne Ndene et Bonaventure Oliver Souley comme comptable matières, vont s’assurer de l’exécution du budget de la Can qui s’élève à 4.888.246.000 Fcfa. Avis aux gestionnaires indélicats dont les relations incestueuses avec l’argent, sont devenus une obsession. L’Epervier rôde. Les différentes rubriques dudit budget connues, Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt recommande discipline et transparence. « Afin d’améliorer le travail a sein desdifférentes commission, je prescris à la commission de finances en collaboration avec les experts mis a disposition par le ministère des Finances, de prendre toutes les dispositions nécessaires pour permettre l’implémentation des actions urgentes des différentes commissions techniques ».
Synergie de compétences
En bon chef d’orchestre, le président du Cocan demande aux nouveaux hommes d’éviter les goulots d’étranglements qui pourraient plomber l’organisation générale de cette Can pour laquelle il attend un succès retentissant. Parmi les actions urgentes a mettre en œuvre, énumère-t-il, « la célérité dans le respect des procédures ; la répartition des responsables compétents dans les différents sites et le travail en équipe des responsables du Cocan dans ces sites ; le paiement des primes pour faciliter le travail des commissions, conformément aux prescriptions de la haute hiérarchie ». Bidoung Mkpatt prescrit également aux responsables de commissions, le respect des dispositions du cahier de charges de la confédération africaine de football (Caf), sous la diligence de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). D’où la nécessité d’une synergie de compétences et des expertises nécessaires à la contribution aussi modeste soit-elle, des citoyens patriotes volontaire, « pour que dans un élan de solidarité nationale, nous assurions le succès des activités de la Can féminine pour accroitre davantage le rayonnement national et international de notre pays, consolider le génie et l’honneur du peule camerounais ». On attend de juger les maçons au pied du mur.
Christou DOUBENA