Choisi par son entraîneur pour répondre aux questions de la presse ce lundi, Bruno Ecuele Manga a laissé entendre que le Gabon que n’est pas venu à Limbe pour perdre contre le Cameroun mardi. Sans Aubameyang et un peu secoué par la crise post-électorale que connait son pays, lui et ses partenaires a-t-il confié, restent concentrés.
Quelle importance donnez-vous à la rencontre de ce mardi ? C’est juste un match amical ou alors un match à gagner absolument ?
Un match amical, ça reste un match important. On joue contre une équipe qui n’a plus à se présenter. On connait les joueurs et leur potentiel, que ce soit collectivement ou individuellement. Donc on va être concentrés, parce que c’est le genre de match à prendre au sérieux. C’est important de gagner, puisqu’on n’a pas fait de matchs lors de ces éliminatoires pour la CAN. J’ai confiance en mes coéquipiers. Je crois qu’on essayera de faire un bon match, et de gagner. On a une équipe jeune. On a une grosse marge de progression ; puisque c’est depuis les éliminatoires de la CAN 2015 qu’on est ensemble. Toutefois, on a encore besoin de grandir, d’acquérir de la maturité et de la confiance.
L’absence de Pierre Aubameyang constitue-t-elle un handicap pour votre équipe ?
Aubameyang est un joueur très important pour l’équipe. En même temps, il ne faut pas oublier qu’on a fait plusieurs matchs sans lui. Après, il faut avouer qu’il manque à l’équipe. On jouera sans lui malheureusement. Il y a d’autres qui n’ont peut-être pas le même potentiel que lui, mais qui sont prêts à tout donner lors de ce match.
Qui est le véritable leader des Panthères du Gabon en ce moment ?
Le leader a toujours été l’équipe. Il n’y a pas de plus âgé ou plus ancien, même si les plus anciens sont là aujourd’hui pour encadrer les plus jeunes. C’est ce qui nous permet de grandir en fait.
La crise politique au Gabon a-t-elle un impact sur le moral des joueurs ?
Dans l’équipe, il y a le frère d’un joueur qui a été touché par balle au bras. On n’a toujours pas de nouvelle, parce que la connexion est revenue au Gabon aujourd’hui. Moi-aussi je n’avais pas de nouvelles de ma maman jusqu’à avant-hier. Il y a beaucoup de joueurs qui étaient dans cette situation, et c’était difficile à gérer avant le match contre le Soudan (1-2 le 02 septembre). Cette crise politique nous a perturbés. Le message qu’on peut passer c’est de dire : on veut la paix au Gabon.
Par Arthur Wandji