Le match du Cameroun contre le Brésil était une affiche très peu courue côté camerounais puisque les résultats de la sélection nationale depuis la conquête de la Coupe d’Afrique des Nations en 2017 sont plus qu’inquiétant. Malgré son pedigree de joueur, Clarence Seedorf affiche des statistiques d’entraîneur totalement à l’opposée. Quand on décide de rencontrer l’une des meilleures formations de la planète avec les joueurs les plus en vue, il faut être un brin dérangé. C’est le pari que s’est offert le Cameroun. Comment se sont comportés les joueurs dans cette rencontre ? Le jeu des joueurs…
André Onana: 8/10
Les Camerounais ont finalement compris pourquoi ce jeune joueur a autant de côte en Europe. Une qualité de positionnement impeccable, des reflexes affûtés, une qualité balle au pied enviée. Il est capable de trouver ses joueurs dans les plus petits intervalles. Sans une performance de cette qualité, le score aurait pu être bien salé avant la mi-temps. Seul Richarlison, laissé tout seul par la défense, a pu le tromper d’une balle dont il ne pouvait rien.
Jeando Fuchs: 7/10
Pour une première sélection, c’est l’une des meilleures équipes du monde qui attendait Jeando. Malgré le fait qu’il ait été lancé dans la mêlée dans un poste different puisqu’il joue en milieu défensif, il s’y est rapidement habitué. Mais ses premiers duels sont contre nul autre que Neymar. Sa compréhension du jeu, sa vitesse pure, son positionnement lui ont fait beaucoup de bien. On l’imagine déjà patrouillant le milieu de terrain, en compagnie de Zambo-Anguissa, Djoum, Kundé Malong.
Yaya Banana: 5/10
C’est peut-être un bon match référence pour ce géant en qui on prédisait un avenir extraordinaire. Celui qui reste une constante en défense depuis l’arrivée de Clarence Seedorf a fait l’essentiel contre des attaquants bien plus expérimentés que lui. Si à certains moments, on pouvait sentir de la panique, et des positionnements non conventionnels, il a su assuré l’essentiel de ses tâches défensives. La communication avec don gardien en première mi-temps ou encore son nouveau coéquipier n’était pas au point.
Kana Biyik: 5/10
Son retour en Lions après plus de quatre ans d’absence sonne aussi comme un nouveau départ. S’il a tenté de ne rester que dans son registre, on peut lui reprocher de n’avoir pas su diriger la défense sur le corner qui conduit au but du brésilien puisque Richarlison monte tout seul sans aucune opposition pour crucifier Onana. Il a aussi raté quelques sorties de zone qui ont failli coûter cher.
Gaetang Bong: 5,5/10
Le défenseur de Brighton & Hove a connu une relative belle soirée. Que ce soit défensivement ou encore offensivement, il a su donner la mesure de son brassard de capitaine. On ne l’a pas vu souvent autant à l’aise en équipe nationale. Il a su tenir les duels avec le virevoltant Richarlison. Et a su se projeter pour offrir des solutions à nos milieux de terrain. Mais c’est quand même lui qui laisse filer le marqueur brésilien sur le corner décisif puisque c’est lui qui le marquait.
Mandjeck: 4/10
Seul Clarence Seedorf sait pourquoi il fait autant confiance à Mandjeck. Il devrait jouer la sentinelle devant la défense, et assurer cette permanence. Mais Mandjeck joue comme un débutant, ne prenant pas la mesure des attentes posées en lui. Les autres milieux de terrain sont dans la constante obligation de toujours s’ajuster à ses fantaisies. Techniquement, il est certainement le moins doué de la République, mais s’obstine à garder le ballon alors qu’il gagnerait à assurer rapidement la transmission. Seedorf aura la possibilité d’essayer à ce poste Jeando Fuchs qui va mieux fluidifier le jeu.
Arnaud Djoum: 6/10
Il a réintégré la sélection comme s’il n’était jamais sorti. Il maîtrise son sujet. Tactiquement, émotionnellement, dans l’intensité, on le retrouve. Et quand il faut y associer une composante physique, il n’est pas bien loin. Il devrait aidé à stabiliser ce secteur du jeu et assurer une meilleure transition défense-attaque.
Kundé Malong: 7/10
Il a un coffre physique impressionnant, et une technique irréprochable. Mais il va désormais mieux travailler au niveau de l’attitude, des prises de décision, et de la constance dans le jeu. Ses atouts sont indéniables. Il a proposé du répondant face à des adversaires tactiquement bien plus expérimentés. Son omniprésence a été appréciée.
Choupo Moting: 6/10
Il a souvent décroché pour se retrouver en milieu de terrain, mais a offert nombres de solutions à ses coéquipiers. Peut-être parce qu’il s’était préparé à rivaliser d’adresse contre Neymar avec qui il évolue au sein du Paris Saint-Germain, il avait un état d’esprit impeccable. Il a su assurer les tâches défensives, même celles auxquelles on n’attend pas un ailier, n’hésitant pas à venir sur sa ligne de but lutter pour un ballon.
Karl Toko Ekambi: 6,5/10
On va tout faire pour ne pas réduire son match à la seule seconde mi-temps puisqu’il a causé des problèmes énormes à l’arrière garde du Brésil. Avec un peu de chance, il aurait pu inscrire un but lorsque percutant du côté gauche, il repositionne sa balle sur son intérieur du pied droit, mais malheureusement le tir n’est pas appuyé. Du côté droit aussi, il a déboulé avant de trouver Bahoken dans l’axe qui ne peut ajuster la balle dans le filet. Il va falloir qu’il croit en ses forces.
Stéphane Bahoken: 4,5/10
Il aurait pu à au moins deux reprises, inquiéter sérieusement le gardien brésilien, mais il semble encore un peu timoré. Il n’a pas su supporter le jeu offensif de son équipe de par ses déplacements. Il aurait aussi pu se faire mieux voir en offrant des lignes de passes conséquentes à ses coéquipiers. Son jeu sans ballon est à parfaire.
Fabrice Ondoa: 8/10
Que peut-on dire de la performance de Fabrice Ondoa juste après son entrée dans cette rencontre de prestige. Même si sa technique et son jeu balle au pied ne sont pas aussi raffinés comme ceux de Onana, il a montré que le Cameroun est un pays qui a de la ressource. Son double arrêt en fin de match va définitivement le consacrer comme l’un des tops gardiens de sa génération. Et ce sera mérité.
sa rentrée s’est faite discrètement un peu chahuté par le public pour son jeu au pied il a su resté concentré, auteur d’un arrêt remarquable qui a évité le 2-0 en faveur du Brésil et a ensuite enchainé un double arrêt à la 87ème minute sur une erreur de lecture du jeune Jeando Fuchs.
Clinton Njié:
Son entrée a fait du bien aux Lions Indomptables. Même si Marquinos, qui le connait bien pour lui avoir fait face à de nombreuses reprises en Ligue 1 de France, ne lui a laissé aucun espace pour se mouvoir, ses percussions ont été au niveau. Sa vivacité, son envie, la qualité de sa touche lui ont permis d’offrir au Cameroun vers la fin des espoirs d’égalisation.
Christian Bassogog:
Son entrée dans le jeu laissait avoir des espoirs. Mais au final, il a été très discret et s’est pratiquement caché dans son couloir gauche. Il a certainement su voir la distance qui le sépare du gratin mondial.
Fabrice Olinga:
Il s’est contenté de boucher le trou au milieu de terrain après la sortie de Kundé. Mais il lui aura manqué d’assurer que la balle arrive rapidement au bloc offensif.