Le Mondial 2014, c’est terminé. Organisée du 12 juin au 13 juillet 2014 au Brésil, la Coupe du monde promettait une ambiance unique. Chose promise, chose due. La fête était au rendez-vous dans les villes et les stades du pays du «Roi Pelé» ; le spectacle, prodigieux du début à la fin, a été à la hauteur des attentes de tous ces fans de football à travers le monde. Il y avait tout : des surprises étonnantes à des déceptions surprenantes aussi, en passant par des records éblouissants et des performances inattendues.
Le tout couronné par le sacre de l’Allemagne, vainqueur pour la quatrième fois, et premier pays européen à soulever le trophée de la Coupe du monde sur le continent américain, offrant à l’Europe une troisième couronne mondiale consécutive. Jamais jusque-là un même continent n’avait remporté la Coupe du monde trois fois de suite.
Les grosses déceptions du Mondial
Sous la folle euphorie des Allemands, se cachent de nombreuses déceptions dont les plus importantes sont les éliminations prématurées de ces sélections que l’on a considérées comme favoris. La première, c’est l’Espagne, tenante du titre avant le coup d’envoi de la compétition. Vainqueur de l’Euro 2008 et 2012, et du Mondial 2010, l’équipe qu’entraîne Del Bosque a été éliminée au premier tour de ce Mondial brésilien après une humiliante déculottée (1-5) infligée par les Pays-Bas. Une vraie honte pour les Espagnols qui n’étaient seuls dans cette situation. L’Italie, le Portugal et l’Angleterre, trois piliers du football planétaire ont, eux-aussi été désillusionnés en phase de groupes. Leur pire bilan, surtout pour Cristiano Ronaldo, capitaine portugais et dernier ballon d’or européen, auteur d’un petit but dans ce tournoi.
Des surprises ? Il y en a eu des tas
Qui pouvait parier pour une finale Allemagne – Argentine ? Pas grand-monde. Or, tel a été le cas. Et si le titre de meilleur joueur attribué à Lionel Messi est contesté, la sélection nationale du Costa Rica reste l’une des belles surprises de ce Mondial. Première d’un groupe où personne ne pouvait miser sur elle en raison du calibre de ses adversaires : Angleterre, Italie et Uruguay, la sélection costaricienne a faussé tous les pronostics en atteignant l’épreuve des quarts de finale où elle est battue pas les Pays-Bas aux tirs au but (2-4). A côté des Ticos, il y a également la Colombie. L’une des révélations de la compétition, qui a accédé à son premier quart de finale de Coupe du monde de son histoire, grâce notamment aux exploits de James Rodriguez, meilleur buteur du tournoi avec 6 réalisations. Toujours dans les rangs des surprises, l’Afrique qui a envoyé deux équipes aux huitièmes de finale. Du jamais vu en Coupe du monde.
Le top des records
Robben est le premier joueur à enregistrer un record au cours de cette compétition. Le Néerlandais s’est adjugé le titre de footballeur le plus rapide de la planète avec un sprint flashé à 37 km/h, lors de la première journée dans le groupe B contre l’Espagne (5-1). Après lui, c’était au tour de l’attaquant ghanéen, Asamoah Gyan de devenir non seulement le meilleur buteur africain de l’histoire de la Coupe du monde avec 6 réalisations devant le Camerounais, Roger Milla (5 buts), mais aussi le premier joueur africain à avoir marqué durant trois phases finale de Coupe du monde consécutives. Mais le joueur qui aura été au sommet de tous, c’est bien l’Allemand, Miroslav Klose devenu, grâce à ses deux buts marqués cette année, le meilleur buteur de toute l’histoire du Mondial (16 réalisations) en quatre participations. Lui et son pays, l’Allemagne sont aussi entrés dans l’histoire en devenant la première équipe européenne à s’imposer en Amérique du Sud.
Brésil = humiliation + tristes records
A première vue, cette Coupe du Monde 2014 devait être l’occasion pour le Brésil d’enterrer définitivement les fantômes de 1950 et du célèbre Maracanazo. C’est le contraire qui s’est produit. La Seleção a achevé son Mondial en encaissant deux défaites consécutives à domicile pour la première fois depuis 1940, et pas de n’importe quelle manière… Après avoir été humilié par une Allemagne dévastatrice (1-7), subissant ainsi non seulement la plus grosse défaite de son histoire devant son public, mais aussi le plus lourd score de l’histoire des demièfinales de la Coupe du monde, le Brésil a rechuté dans le match pour la troisième place, concédant un 3 buts à 0 sans appel devant les Pays-Bas. Jusque-là, les Brésiliens n’avaient jamais encaissé plus de 11 buts dans une même Coupe du Monde. Cette fois, ils en ont concédé 14, soit le pire compteur parmi les 32 sélections en lice dans cette compétition.
Démissions sur démissions
Certaines sélections se sont séparées de leurs entraîneurs pour mauvais résultats, dès la fin de leur aventure. Même si la plupart de ces techniciens ont choisi délibérément de démissionner. Cesare Prandelli de l’Italie, Sabri Lamouchi de la Côte d’Ivoire, Luis Suarez du Honduras, Carlos Queiroz de l’Iran, Alberto Zaccheroni du Japon et Vahid Halilhodzic de l’Algérie ont tous jeté l’éponge après l’élimination de leurs groupes respectifs. Et le dernier nom qui est prononcé dans cette vague de démissions est celui de l’entraîneur brésilien, Luiz Felipe Scolari qui n’entraînera plus le Brésil. Le coach de 65 ans a lui-aussi jeté l’éponge, sous la pression des médias et d’une partie de la population après une décevante 4e place à leur Mondial. Triste fin pour le Brésil, à un moment où en Allemagne, la fête ne fait que commencer.
Arthur Wandji