Seul homme fort de l’équipe Tombi encore en poste, le secrétaire général de la Fécafoot serait sur un siège éjectable. Les sirènes de cette mise à l’étroit retentissent dans les dernières décisions prises par Dieudonné Happi, déterminé à réduire en miettes l’héritage de l’exécutif déchu.
Les conversations de couloirs, les causeries entre collègues et même les confidences de certains proches du Comité de normalisation, ne tournent qu’autour de ce sujet, mangé à toutes les sauces selon l’appartenance à un clan ou à un autre. Ici à l’immeuble abritant les bureaux de la Fécafoot à Yaoundé, on dit de lui qu’il est en sursis, sur le gril s’il n’est simplement devenu indésirable aux yeux de la nouvelle équipe que conduit Dieudonné Happi. Déjà en guerre contre les lieutenants de Tombi et assis sur un siège éjectable avant même la tombée de cette (mauvaise) nouvelle, le patron de l’administration sait pertinemment qu’en dépit de sa carapace de miraculé ou de repêché, il n’est pas évident qu’il survive à une tempête qui l’aurait logiquement emporté comme tous ceux de l’ancien bureau qu’on accuse d’avoir noyé le football camerounais dans les profondeurs abyssales.
Désaveu ?
Désigné contre toutes attentes par le Comité exécutif de l’instance faîtière réuni le 17 décembre 2015 à Yaoundé, le juriste de 42 ans est en situation plutôt indélicate pour dire le moins. La torture psychologique que vit le jeune inspecteur des régies financières formé à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam), se serait accrue avec cette note d’information signée le 19 septembre dernier, du président du CN. Une décision qui a tout l’air de désavouer le Sg ainsi que les directeurs et chefs des départements puisqu’elle souligne que « toutes les correspondances transmises à la Fécafoot doivent être directement transmises au secrétariat du président du Comité de normalisation. » Autrement dit, l’homme qui avait jusque là le pouvoir de proposer et assurer le suivi de la politique de modernisation de la Fécafoot en pilotant le contrôle de gestion non sans élaborer la politique des ressources humaines et veiller à sa mise en œuvre, est aujourd’hui réduit à un vulgaire garçon de course.
Retrait de signature
Maillon clé et chef d’orchestre du volet administratif, il est fort à parier qu’il ne soit plus l’homme de la situation. Même si pour la Fédération internationale de football association (Fifa) et la Confédération africaine de football (Caf) pour lesquelles il a servi de guide à la mission conjointe en séjour à Yaoundé il y’a deux semaines, le garder comme boussole aux côtés des normalisateurs, ne constitue pas un véritable danger pour leur mandat. Seulement, des informations puisées à bonne source annoncent dans la foulée, le retrait de la signature au Sg. Une décision encore officieuse qui serait cependant dans les plans de l’organe transitoire. Suffisant pour fragiliser le concerné dont certains détracteurs n’attendent que le moment M pour organiser le festin et célébrer sa chute. Loin d’être un saint, le pauvre attends la peur au ventre, de voir si par miracle, il pourra survivre au naufrage.
C.D.