Bill Tchato, le sociétaire de Montpellier Hérault (D1 France) fait figure désormais de cadre et de valeur sûre des « Lions Indomptables » du Cameroun. Footballeur à la fois flegmatique et vif, c’est un personnage sincère et attachant, qui ne manque de surprendre par sa régularité au plus haut niveau.
Après une brillante Coupe d’Afrique des Nations au Mali, remportée de fort belle manière, avec sa sélection nationale, il a prouvé une fois de plus, pendant la Coupe du Monde Japon-Corée 2002, qu’il était incontestablement et durablement l’un des piliers de l’équipe du coach Schaffer, à qui le Cameroun vient de renouveler un bail de deux ans. Fidèle à son habitude, le défenseur montpelliérain nous a confié ses impressions et son amertume, mais également ses espoirs et ambitions après la prestation décevante du Cameroun au Mondial asiatique, résultat d’une série de péripéties plus ou moins invraisemblables. En toute franchise, Bill Tchato, tel quel : interview-vérité.
Africafoot.Com : Après des sollicitations aussi diverses que le championnat de France de D1, la Coupe de France, la Coupe de la Ligue avec votre club, le Montpellier Hérault. Après des voyages incessants pour rejoindre votre sélection nationale, « Les Lions Indomptables » du Cameroun, la conquête de la Coupe de la Coupe d’Afrique des Nations et cette première participation à la Coupe du Monde, celle de Japon-Corée 2002, on a d’emblée envie de vous demander : Bill Tchato, comment vous sentez-vous ?
Bill Tchato : Vous évoquez là en effet un problème crucial lié à notre profession de footballeur de haut niveau. C’est vrai que je suis professionnel depuis quatre à cinq saisons, mais je peux vous dire que cette année est une année exceptionnelle pour moi; dans la mesure où j’ai eu à faire face à de nombreuses compétitions. D’abord le championnat de France de D1, qui est assez long, ensuite les coupes de France et de la Ligue et bien entendu la CAN et la Coupe du Monde, sans compter les différentes rencontres de préparation et les voyages incessants. Je peux en effet vous dire que physiquement cela a été difficile. Après quelques jours de vacances, à l’issue de la Coupe du Monde, j’ai repris le chemin des entraînements avec mon club employeur le Montpellier Hérault et vous savez que les débuts de saison sont très difficiles. De plus, je n’ai pas suivi la même préparation que mes camarades de club. Nous avons déjà livré deux matches de préparation et je sens que je reprends le rythme progressivement après la Coupe du Monde. Je précise que, c’est le métier qui le veut et je m’adapte à ses exigences en essayant de donner le meilleur de moi-même à chaque fois dans la discipline et l’enthousiasme.
Africafoot.Com : Rassurez-nous vous avez pu vous reposer un petit peu après votre retour de la Coupe du Monde ?
Bill Tchato : Bien entendu, je me suis rendu au Cameroun au lendemain de notre élimination de la Coupe du Monde. Un court séjour de quatre jours pour saluer les parents ensuite je me suis rendu en Espagne avec ma famille, que j’avais très peu vu ces derniers temps pour cause de Coupe du Monde.
Africafoot.Com : Vous offrez là une excellente transition. De la Coupe du Monde parlons-en ! La dernière fois que nous nous étions vus, vous étiez confiant et très optimiste quant à la prestation de la sélection camerounaise à la Coupe du Monde. Malheureusement, ce fut une grande déception. Dites-nous, Bill Tchato, que s’est-il passé ?
Bill Tchato : Disons qu’il s’est passé beaucoup de choses. C’est vrai qu’on s’était rencontré après la CAN que nous avons gagnée avec brio. Cette compétition compte tenu de la prestation qui a été la notre, nous a permis de mesurer la force du groupe exceptionnel que nous avons et surtout le potentiel immense qui était le notre. Nous avons gagné sans difficulté majeure. Cette compétition nous a servi de préparation et de galop d’essai avant l’échéance capitale que représentait pour nous la Coupe du Monde. C’est tout logiquement, que nous étions confiants. Les matches de préparation se sont déroulés dans d’excellentes conditions. Pour une fois, on avait le sentiment que les conditions étaient réunis pour nous permettre de réussir une prestation plus qu’honorable au Japon. Malheureusement, tout d’un coup s’est produit ce problème que vous connaissez qui s’est posé à Paris avant notre départ pour l’Asie. C’était tout de même incroyable qu’un problème comme celui des primes n’ait pas été résolu par l’encadrement administratif à quelques jours d’une compétition capitale comme la Coupe du Monde. Et pourtant, je puis vous certifier que nous avions reçu bien avant, l’assurance que les primes seraient réglées largement avant notre départ.
Africafoot.Com : Mais alors, si tel était le cas, qu’est-ce qui s’est alors produit ?
Bill Tchato : En toute franchise, nul ne peut réellement expliquer cet enchaînement de circonstances dommageables et nous, joueurs, les premiers. C’est inexplicable que le Cameroun qui était l’un des premiers qualifiés pour la Coupe du Monde n’ait pas pensé à résoudre les problèmes d’intendance bien avant la compétition. En toute sincérité, nous n’avions spécialement besoin de cet argent pour améliorer notre train de vie. Mais, nous avons tenu à marquer le coup, pour le principe. Compte tenu des assurances que nous avons reçues, nous nous attendions pas à reparler avec l’encadrement administratif de ce problème. Malheureusement, les choses se sont déroulées ainsi. A quelques jours de la compétition, nous nous sommes aperçus que les dispositions nécessaires n’avaient pas été prises. Personnellement, je pense que cette Coupe du Monde, nous l’avons gâché dès le départ à Paris. Permettez-moi d’ajouter que sur un plan purement sportif, le groupe était très bon et était super motivé. De plus, comme je vous l’ai dit, les matches amicaux que nous avons livrés nous avaient permis de nous mesurer aux meilleurs et de nous apercevoir que notre groupe avait de grandes qualités.
Africafoot.Com : A vous entendre vous semblez dépité, voire désabusé et à la fois vous aviez conscience des enjeux que représente une Coupe du Monde pour votre carrière, votre pays et même toute l’Afrique ! Mais, alors, pourquoi, malgré tous ces éléments avoir posé ce veto de primes avant le départ pour le Japon ?
Bill Tchato : Je comprends votre insistance sur le sujet. Toute la presse internationale l’a évoqué. En fait, c’est tout simple. Nous avions, depuis plusieurs mois déposé nos doléances auprès des autorités. Nous étions sereins. Car pour nous, compte tenu de l’assurance qu’on nous a donnés, les choses allaient se régler naturellement avant la Coupe du Monde. C’est alors que, juste avant notre dernier stage, à notre arrivée à Paris, nous nous sommes entendus dire que les montants initialement exigés n’étaient plus acceptés. Le problème de fond en toute franchise n’était pas le montant, mais ce qui nous a choqués, c’est qu’on n’ait pas eu le courage de nous le dire bien avant cela. Je crois que tout le monde aurait gagné du temps. Nous avons alors décidé de prendre nos responsabilités et montrer notre détermination. Quiconque à notre place aurait réagi comme nous l’avons fait. Je pense que quand on est une équipe nationale qui a des ambitions, comme c’est le cas pour notre sélection nationale, il faut bien faire les choses. Nous sommes des professionnels, nous demandons à être respectés et considérés désormais tels quels.
Africafoot.Com : Selon certaines informations, on vous aurait proposé de régler une partie des primes à Paris, le reste devant être versé au Japon…
Bill Tchato : Soyons sérieux, nous allions à une Coupe du Monde, pas en villégiature. Nous voulions que tous les problèmes soient réglés à Paris, avant le départ, pour nous permettre d’avoir l’esprit tranquille par la suite et de nous consacrer à la compétition.
Africafoot.Com : Un de vos glorieux aînés, François Omam Biyik que nous avons reçu à plusieurs reprises sur Africa N°1, à l’émission «Mondial Africa» pendant la Coupe du Monde disait : «je ne suis pas étonné de ce qui s’est passé à Roissy. Cette histoire de primes a toujours existé au sein de l’équipe nationale du Cameroun. Manifestement, les dirigeants ne sont pas décidés à changer de mentalité ». Croyez-vous, pour votre part, que le clash de Roissy contribuera à changer les choses dans l’avenir ?
Bill Tchato : Espérons-le ! Que cela nous serve au moins de leçon et de prise de conscience. Tout le Cameroun et le reste du monde ont vécu les péripéties de ce qui s’est passé à Roissy. Il faut que notre acte serve au moins à cela. Nous, de notre côté, nous ne comprenons, franchement pas, que les choses se soient bien déroulés avant la CAN, qui est une compétition de moindre envergure par rapport à la Coupe du Monde et que pour cette dernière, qui est d’une importance première, avec une logistique et des moyens financiers colossaux, on en arrive à ce qui s’est passé. La responsabilité est collective. Nous espérons que la haute hiérarchie a pris conscience de la nécessité de clarifier les choses pour qu’à l’avenir de tels incidents soient épargnés aux supporters des «Lions Indomptables».
Africafoot.Com : Evoquons à présent, votre voyage pour le Japon. Vous passez presque quatre jours à Paris. Vous trouvez finalement un terrain d’entente avec les dirigeants et quittez la capitale française. Et là, c’est encore une autre épopée qui commence ! Racontez-nous, Bill Tchato.
Bill Tchato : Pour l’avoir vécu, je peux vous dire que cela a été éprouvant pour les nerfs et physiquement ça a été une aventure terrible, à quelques jours du début de la compétition. En fait, je me demande si les gens croyaient qu’on allait disputer un match amical. C’est tout de même la Coupe du Monde. Ce n’est pas la CAN ! Ce qu’il faut dire c’est qu’ à Paris, le Commandant de bord déposait un plan de vol qui changeait tous les jours, forcément en fonction des diverses escales possibles. Ce fameux plan de vol a changé trois à quatre fois. Par conséquent, le jour où nous décollons nous sommes contraints de passer par plusieurs pays, dont la Thaïlande, où nous sommes restés bloqués plusieurs heures. Partout c’était pareil, de longues heures d’attente à l’aéroport. L’avion était un 737, avec des sièges serrés. Impossible de s’allonger pour récupérer. C’était des conditions très difficiles. Naturellement, la récupération a été difficile par la suite, sans compter le décalage horaire. En plus, on arrive au Japon, on nous impose un match contre des collégiens. Ce qui nous vaut encore deux heures de route. C’était interminable.
Africafoot.Com : Plusieurs observateurs et même certains membres et joueurs de votre délégation ont également déploré le choix de votre site d’hébergement qui était éloigné des stades où vous deviez livrer vos trois matches du premier tour. Qu’en est-il exactement, vous qui avez vécu les choses de l’intérieur.
Bill Tchato : C’est vrai que là vous évoquez un autre sujet fâcheux. A chaque match amical ou rencontre officielle, nous étions en effet obligé de faire de longues distance en autocar. Pour mémoire, je signale que le jour où nous sommes arrivés au Japon, tard vers minuit, après tous les problèmes qu’on a connus, nous avons été contraints de supporter trois heures de route pour atteindre notre site d’hébergement. Imaginez-vous que la veille du match fatidique contre l’Allemagne, nous avons effectué un voyage de cinq heures en bus. C’est impossible et impensable. Bref, dans le meilleur des cas, on était à deux heures et demi du stade de compétition et il fallait parcourir une heure et demi de l’hôtel vers le stade d’entraînement la veille du match. Croyez-moi, ce n’était pas évident ! Je signale quand même que malgré toutes ces difficultés, nous avons livré un bon match amical contre l’Angleterre qui était largement à notre portée. Il en était de même pour l’ensemble de nos rencontres de préparation. Que ce soit contre l’Argentine que contre l’Autriche, nous avions une fraîcheur physique qui augurait d’une bonne suite au Japon. Mais, que voulez-vous, c’est ainsi.
Africafoot.Com : Continuons notre périple. Malgré ces soucis, il faut attaquer la compétition. Après cette prestation prometteuse contre l’Angleterre en amical, votre premier match officiel vous oppose à L’Irlande, et là…
Bill Tchato : Et là, nous abordons le match confiants. Notre groupe était solidaire, nous avions nos automatismes, nous avions de l’ambition. Nous réussissons une bonne première partie. C’est en deuxième mi-temps que nous avions senti que les choses se gâtaient. Nous nous sommes dits «là, les gars, nous payons les efforts et l’énergie dépensés en pure perte avant la compétition». Nous avons livré une fin de partie laborieuse. Nous étions, à tous égards, courts physiquement. Nous obtenons un match nul, mais croyez-moi, ça n’a pas été cher payé. Pour la deuxième rencontre, nous sommes opposés à l’Arabie Saoudite qui s’était fait atomiser par l’Allemagne. Là, c’est le même scénario : bonne première partie, mais en deuxième partie, nous étions méconnaissables.
Africafoot.Com : Et enfin l’Allemagne…
Bill Tchato : L’Allemagne ? Eh bien, nous étions préparés à la rencontrer. Comme vous le savez notre coach est Allemand. Mais, là, c’est pareil. Nous aurions pu mener au score, mais hélas, nous avons eu des problèmes offensifs ; beaucoup de difficultés pour concrétiser nos premières actions offensives. De toutes les façons, c’est là notre péché. Nous en sommes conscients. Et, face à une équipe aussi expérimentée que l’Allemagne, il y a des erreurs qui ne pardonnent pas. Même en infériorité numérique, les Allemands sont dangereux.
Africafoot.Com : Parlons encore un tout petit peu de ce match, qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Vous êtes dans les vestiaires, à quelques minutes du match, que vous dit le sélectionneur Schaffer, qui est d’abord Allemand avant d’être le sélectionneur du Cameroun ?
Bill Tchato : A quelques minutes du match, il ne nous a pas dit grand’chose. Tout avait été dit la veille au cours de la causerie d’avant-match. Ce match avait une importance particulière pour lui, nous le savions. Et, je peux vous assurer que nous étions déterminés. Mais, n’oublions pas que c’était quand même l’Allemagne. Pour tout vous dire, juste avant le début du match dans les vestiaires, c’était les coups de pied arrêtés et les dernières recommandations sur les marquages des adversaires. Nous connaissions nos adversaires largement à l’avance, car nous avons visionné plusieurs cassettes de leurs matches et notre entraîneur nous avait bien préparé, surtout psychologiquement.
Africafoot.Com : Bill Tchato, aujourd’hui vous faites figure de cadre au sein de cette équipe des « Lions Indomptables ». Quelle est votre opinion sur les choix tactiques de Schaffer, qui utilise les mêmes fondamentaux et les mêmes joueurs que Pierre Lechantre ? Que vous a-t-il vraiment apporté ?
Bill Tchato : Pour répondre à la deuxième partie de votre question, je vous drais qu’il nous a apporté la rigueur et la discipline. Et puis nous joueurs, nous n’avons pas à juger les choix du sélectionneur. Néanmoins, de mon point de vue, je pense que nous avons réussi une bonne CAN avec ce schéma, une bonne phase de préparation pour la Coupe du Monde dans la foulée, je ne crois pas qu’il eût été pertinent pour un nouvel entraîneur de tout changer en moins d’un an. Cette notre marque de fabrique. Je crois que notre schéma ne nécessitait pas d’être remis en cause.
Africafoot.Com : Et la barrière la langue ?
Bill Tchato : En toute sincérité, la barrière de la langue ne nous a pas particulièrement gêné. De plus, le coach adjoint, Omog s’exprime très bien en Allemand. Et puis, en tant que professionnels, nous sommes appelés à évoluer à tout moment avec des entraîneurs qui ne s’expriment pas dans la même langue que nous. Le football est à la fois une langue et un langage universels.
Africafoot.Com : Pour en revenir à la compétition, vous terminez la Coupe du Monde après le premier tour, vous êtes éliminés après votre match contre l’Allemagne. Et là, nous apprenons que plusieurs joueurs de l’équipe nationale du Cameroun, ont décidé de quitter la délégation, sans attendre l’avion officiel qui était prévu pour vous ramener du japon.
Bill Tchato : Pour ne rien vous cacher, je faisais partie de ceux qui ont décidé de quitter le Japon, immédiatement après notre élimination. Les raisons sont simples, il y avait non seulement la déception, mais aussi l’énervement qui était perceptible au sein de la délégation. Et puis, quand on se rappelle toutes les galères que nous avons enduré à l’aller, certains, à raison ont décidé de partir sans attendre l’arrivée hypothétique de l’avion de la Camair. Nous savions que, si nous avions réalisé une belle prestation, l’avion serait arrivé la veille. Nous l’avons vu au Mali. Mais là, personnellement, j’ai décidé de partir à mes frais. C’est sûr qu’après coup, on peut juger cette attitude de désordonnée, mais je crois que la déception collective était trop grande pour rester au Japon deux à six jours de plus pour certains.
Africafoot.Com : Vous quittez le Japon, vous arrivez quelque jours après au Cameroun. Quel accueil les Camerounais vous ont-ils réservés ?
Bill Tchato : Pour ma part, je n’ai pas eu de soucis. Pratiquement toutes les personnes que j’ai rencontrées m’ont félicité pour ma prestation. C’est réconfortant. Mais l’éternelle question qui revenait c’est : «que s’est-il passé au Japon?» Connaissant l’attachement des Camerounais à leur équipe, cela ne m’a pas surpris. Bref, j’ai aussi un sentiment de frustration et d’incompréhension. Et il me semble que c’était le cas pour plusieurs Camerounais et Africains de manière générale.
Africafoot.Com : Les Africains vous attendaient et ce sont les Sénégalais qui créent la surprise. Quel est votre sentiment au regard du parcours remarquable des « Lions de la Terranga » lors de cette Coupe du Monde ?
Bill Tchato : C’est certain que, quand le Sénégal a gagné son match contre la France, cela nous a motivé. Nous espérions accéder au second tour au même titre que ce pays Et, avec un peu de recul, nous nous disons, si nous avions gagné ce match contre l’Allemagne, nous aurions été probablement finalistes. Pour en revenir au Sénégal, nous ne pouvons que les féliciter, mais j’espère qu’ils ne vont pas prendre la grosse tête et qu’ils resteront humbles. Je tiens à vous rassurer sur une chose : malgré notre échec en Coupe du Monde, nous restons les Rois de l’Afrique. Nous avons une grande tradition de football qui s’est construite sur plusieurs compétitions. C’était notre Coupe du Monde et nous sommes passés à côté.
Africafoot.Com : Parlons maintenant de l’avenir de cette équipe du Cameroun. Comment voyez-vous le rajeunissement des troupes au sein de cette sélection ?
Bill Tchato : Vous savez que le Cameroun regorge de beaucoup de talents en football. Déjà dans le groupe actuel, plusieurs jeunes frappent à la porte. C’est sûr que même si certains anciens décident de prendre leur retraite, l’équipe n’en souffrira pas beaucoup. De manière générale, nous avons une sélection relativement jeune comparée aux autres nations. Les joueurs de la sélection camerounaise ont seulement un long vécu au plus haut niveau. Mais, je suis convaincu que nous disposons d’une bonne relève dans tous les compartiments du jeu.
Africafoot.Com : Et votre propre avenir en tant que professionnel, comment l’envisagez-vous ?
Bill Tchato : Je reste au sein de Montpellier Hérault, une équipe dans laquelle je me sens bien. J’ai signé pour deux années supplémentaires avant mon départ pour la Coupe du Monde. Donc, je suis encore à Montpellier pour trois ans. C’est vrai que j’aurais pu prétendre aller ailleurs. Mais pourquoi changer de club, alors que m’y sens bien et manifestement mon club veut me garder! J’ai la chance d’avoir un manager, Pape Diouf, qui fait bien son travail et s’occupe parfaitement de mes intérêts.
Africafoot.Com : Bill Tchato, Africafoot.Com vous remercie et vous souhaite « bon vent ».
Bill Tchato : C’est moi qui vous remercie et je salue tous vos lecteurs.
Date et lieu de Naissance : 14 Mai 1975 à MBiam
Taille : 1m76
Poids : 75 kg
Poste: Défenseur
Club actuel: Montpellier (D1 France)
But marqué : 1
Nombre de sélections: 24
A enregistré sa première sélection contre la Libye le 18 Juin 2000 à Tripoli. Champion d’Afrique 2000 et 2002, coupe du monde 2002.
Jacques Tidji à Montpellier