Camfoot est entré en possession d’un enregistrement de l’un des messages du ministre des Sports, au nouveau bureau exécutif de la Fécafoot ce lundi 26 octobre 2015. D’un ton martial, Bidoung Mkpatt déplore les erreurs du passé surtout la facilité avec laquelle les autorités du football et du sport justifient les échecs de nos sélections nationales. « Le Cameroun est devenu le pourvoyeur de trophées aux autres peuples », dit-il. Extrait.
En arrivant à ce ministère, j’ai fait un constat : imaginez la façon dont les dossiers sont élaborés avec rigueur, professionnalisme, ils sont, comme on dit, en béton. Quand vous prenez un seul et que vous êtes invités à une compétition, vous êtes certains que cette fois, on brise la glace, on est champion. Mais si on regarde nos récentes sorties, le Cameroun, notre grand pays qui était dans un récent passé réputé comme un pays de conquête des trophées avec un fighting spirit qui faisait peur, occupe désormais les seconds rôles malgré ces préparations.
Nous sommes très pugnaces quand il faut expliquer comment nous avons préparé ces compétitions, mais nous occupons les seconds rôles. C’est dire que si nous continuons à faire comme nous faisons d’habitude, nous sommes désormais les « au second rôle ».
Nous avons une Académie, c’est la crème. Nous avons un Centre de formation opérationnel. Ce que je demande, c’est qu’on redevienne ces experts proactifs, professionnels, créatifs, capables d’anticiper pour que nous ne jouions plus les seconds rôles. Les travers du passé doivent être oubliés.
La tutelle ne doit plus s’assoir avec la Fécafoot comme deux entités qui se regardent en chiens de faïence et qui s’affrontent pour qu’une partie soit forte, inféode l’autre, et que les autres s’approprient le projet de football comme une réalité personnalisée à laquelle nul n’a droit de regard. C’est tout cela qui aboutit au dérapage qui fait qu’aujourd’hui nous jouons les seconds rôles et cela satisfait tout le monde : devenu désormais apte à justifier l’échec.
Pourtant nous sommes dans la marre. Le Cameroun est devenu le pourvoyeur de trophées aux autres peuples : tout le monde vient passer prendre son trophée et part. Nous ne sommes plus le pays qui va arracher et ramène. Voici l’heure de vérité. Nous ne pouvons plus reconduire ces mêmes travers, pour retomber dans la même honte.
La Rédaction