Entraîneur national adjoint des Lions cadets, l’ancien
Lion indomptable se trouve à Garoua depuis quelque
temps où il a été nommé dans l’encadrement technique
de Coton sport par le ministre des sports et de
l’éducation physique dans le cadre de l’appui du
gouvernement aux clubs qualifiés en coupe d’Afrique
des clubs. Il nous parle du match aller à Bujumbura et
surtout de la préparation du match de demain au stade
Roumdé Adjia de Garoua.
Vous étiez présent à Bujumbura au match aller, quelle
analyse technique faites vous de cette manche remporté
par Coton Sport ?
Je crois que çà été une très grande rencontre qu’on a
assisté à Bujumbura où le Coton Sport de Garoua a
déployé toute la grande batterie pour pouvoir gagner
ce match, l’équipe de Vital’o qui est une très jeune
équipe a posé beaucoup de problèmes en milieu de
rencontre, c’est vrai qu’en début de match Coton a
pris la mesure de l’adversaire mais il y a eu une
baisse de régime ce qui a fait que l’adversaire
commence à prendre le dessus mais en fin de rencontre
nous sommes revenu à la charge pour pouvoir obtenir le
seul but de la partie.
Quelles sont les forces et les faiblesses de cette
équipe Burundaise ?
Je dirais en ce qui concerne cette équipe de Vital’o
qu’elle est jeune, elle a beaucoup d’ambitions, mais
elle a un manque d’expérience, très attachée à la
qualité de jeu mais moins réaliste et vous savez qu’en
compétition c’est le réalisme qui compte, ils sont
très appliqués au niveau des passes, de la circulation
des balles mais çà ne suffit pas, parce que quand on
veut marquer des buts il faut bousculer l’adversaire,
leur rentrer dedans. Je crois que si nous ne gagnons
pas ce match demain par un large score il y a lieu de
nous en vouloir parce que à Bujumbura il n’ont pas
tenu physiquement, pendant les 20 premières minutes on
les a vu régulièrement tomber et restés couchés
quelques minutes avant de revenir, je pense que Coton
Sport est bien parti pour gagner demain.
Sur quoi Coton Sport a travaillé cette semaine pour
recevoir dans de bonnes conditions cette équipe de
Vital’o FC ?
Avant ce match comme vous le savez, Coton a connu
quelques petits problèmes en ce qui concerne le
championnat, on a vu que ça n’allait pas, c’est
pourquoi nous avons beaucoup insisté sur la cohésion
du groupe, essayé de recréer le travail devant les
buts pour augmenter la capacité des attaquants et des
milieux à marquer des buts, insisté sur l’explosivité
des milieux et des attaquants, je crois que en défense
Coton Sport n’a pas de problème.
On signale pourtant beaucoup de défections, Kamilou,
Ngaha, Njé, Noufor ne seront pas sur le stade dimanche
?
Coton sport de Garoua a un effectif assez fourni, je
pense que à la place du coach Denis Lavagne je ne me
plaindrais pas beaucoup, je crois que c’est au niveau
du mental des joueurs eux même, ils doivent se
transcender pour essayer de prendre la place des
autres parce qu’ils ont un effectif bien fourni, si
dans la tête de ceux qui vont remplacer ces joueurs
ils sont bien, je pense que Coton Sport n’aura pas de
problème.
Qu’est ce qui fera la différence demain au Roumdé
Adjia ?
Je cherche où Vital’o pourra s’appuyer demain je ne
vois pas, parce qu’il s’est ajouté un facteur, la
chaleur, le plus gênant pour cette équipe va être la
chaleur, s’ils résistent pendant 45’ ils ne pourront
pas tenir pour la deuxième mi-temps ?
L’histoire nous raconte que Tonnerre de Yaoundé avait
rencontré Vital’o en 1984 et vous étiez dans les rangs
de TKC ?
Disons que cette année là j’étais très jeune et il me
souviens que j’avais pris part au match aller à
Bujumbura, à l’époque ils avaient des joueurs assez
vieillissant maintenant ils ont opté pour la jeunesse,
ce qui est une très bonne choses, ils ont également
quelques étrangers, c’est une très bonne équipe avec
un distributeur au milieu de terrain qu’il faut
surveiller, mais je dis une fois de plus si Coton joue
comme au match aller parce que c’était du vrai coton
qu’on avait vu ce jour là, je pense qu’on pourra
gagner ce match largement.
En 1984 qu’est ce qui avait fait la différence pour
que le Tonnerre élimine cette équipe ?
A cette époque là on avait le feu Mama Jean Louis,
Ernest Ebongué et bien d’autres c’étaient des joueurs
de haut niveau et Vital’o n’a pas pu supporter cet
armada de Tonnerre de l’époque.
Vous êtes entraîneur national dépêché au chevet de
cette équipe de Garoua, comment se passe la
collaboration avec l’entraîneur principal qui est
Denis Lavagne ?
Je crois que comme l’a indiqué la note signée par le
ministre des sports et de l’éducation physique, on
nous a envoyé en appui, nous essayons d’apporter notre
pierre à l’édifice à travers les causeries, mais le
club garde sa structure technique d’entraînement, mais
il arrive qu’on nous pose quelques problèmes et on
apporte les solutions, dans le Coton il n’ y a pas de
problème, la collaboration est assez bien avec le
coach principal et nous pensons que si les choses
continuent comme çà nous pourront faire beaucoup de
choses ensemble.
Propos recueillis par Guy Nsigué à Garoua