Depuis sa nomination comme l’un des entraîneurs adjoints des Lions Indomptables, il est resté injoignable. De sa position d’entraîneur-adjoint des Lions juniors, nous l’avons aperçu à l’aéroport international de Yaoundé – Nsimalen, en route pour l’Afrique du Sud. Nous n’avons pas raté de savoir le genre de relation qu’il aura avec Volker Finke, quand on sait qu’il y a eu « choc » entre les deux hommes après la Coupe du Monde. Interview…
Comment avez-vous accueilli la nouvelle de votre nomination comme entraîneur-adjoint des Lions Indomptables ?
C’est avec fierté que j’ai accueilli la nouvelle car, j’estime que ça fait un bon moment que je traîne sur les bancs de touche au Cameroun. Si cela arrive aujourd’hui, je pense que c’est une consécration, ce d’autant plus que je n’ai jamais sollicité à être entraîneur au sein des Lions Indomptables. J’estime simplement que peut-être, la hiérarchie recherchait un certain profil d’homme, d’entraîneur et que je répondais à ces critères et que c’est pour cela qu’on a fait appel à moi. C’est pourquoi je dis que c’est une fierté et une consécration.
Vous arrivez dans cette équipe nationale du Cameroun au moment où on parle plus de la reconstruction. Quelles sont vos ambitions avec cette équipe ?
Je n’ai pas d’ambition personnelle. Je suis là pour aider le sélectionneur à faire des résultats et j’estime que sa réussite sera la mienne et non l’inverse. Je ne viens pas dans cette équipe pour des ambitions personnelles, mais pour assurer les responsabilités que l’entraîneur principal va me confier et l’aider à réussir dans sa tâche, sachant, comme je vous l’ai dit tantôt, que sa réussite sera la mienne.
Volker Finke, le sélectionneur, disait qu’il compte beaucoup s’appuyer sur Bonaventure Djonkep et vous pour mieux connaître les joueurs locaux. Comment appréciez-vous ce discours ?
Il a raison, parce que nous sommes dans ce métier au Cameroun depuis un bon bout de temps. Je crois que c’est à ce niveau-là que nous allons intervenir pour l’aider à comprendre des mentalités camerounaises et les Camerounais même. Nous sommes là pour ça et nous n’allons ménager aucun effort pour lui apporter tout ce qui est de notre possible afin qu’il réussisse sa mission.
L’on se souvient tout de même qu’il y a eu quelques frottements entre Volker Finke et vous après la Coupe du Monde. De quoi s’agissait-il ?
Je dois dire que j’avais quelque chose en moi et je me suis exprimé en face de lui. Après ce qui s’est passé au Brésil, j’étouffais et le jour où je l’ai rencontré je me suis exprimé et il s’est expliqué également. Nous n’avons pas attendu à ce que je sois nommé dans cette équipe nationale pour faire la paix.
Que lui reprochiez-vous ?
Je lui reprochais le manque de respect vis-à-vis de nous au Brésil. C’était tout à fait normal que je lui dise ça. Je suis quelqu’un d’entier. Je ne suis pas un comédien. Quand j’ai quelque chose en cœur, je le dis et c’est ce que j’ai fait. Lui aussi m’a donné des explications et on s’est entendu. Le lendemain, il est revenu me donner une carte de visite et je lui ai promis d’apporter tout mon concours au niveau du Cameroun, sans même que je sache que je serai appelé à travailler avec lui. Nous n’avons pas attendu cette nomination pour faire la paix. En même temps, je tiens à signaler que nous n’avons pas besoin d’être ami pour travailler ensemble. Dans les services administratifs, les gens ne sont pas forcément amis pour travailler ensemble et faire de bonnes choses. Donc, cet incident est déjà du passé.
Mesurez-vous la tâche qui vous attend chez les Lions Indomptables ?
Notre tâche sera très difficile. Nous sommes entrés dans le rajeunissement d’une équipe et ce n’est pas quelque chose qui se fait sans casses. Il y aura des moments difficiles. Mais, on ne va pas fuir la difficulté.
Vous avez l’avantage de connaître certains de ces jeunes en équipe junior …
C’est un avantage certes, parce que j’ai déjà travaillé avec eux. Mais, ils ne viennent pas pour occuper des postes de titulaires tout de suite. Ils viennent pour apprendre auprès de leurs aînés et peut-être d’ici peu, ils feront étalage du talent qu’ils ont et nous comptons sur eux pour les prochaines années.
Avez-vous discuté avec Volker Finke depuis votre nomination ?
Pas encore. Nous ne sommes pas encore installés et j’étais un peu plus concentré sur ce match retour des juniors qui nous tient à cœur. C’est peut-être au retour de ce voyage, que je vais entrer dans cette tanière.
Entretien mené par Antoine Tella à Nsimalen