Premier match et première défaite vendredi pour les Lions de l’Atlas. Aziz Bouhadouz, entré en cours de jeu à la place d’Ayoub El Kaâbi, a offert les trois points de la victoire à l’Iran en marquant contre son camp dans les arrêts de jeu (90+5). Une défaite cruelle, d’autant plus que les Lions de l’Atlas ont dominé cette rencontre.
Cruelle, c’est le moindre que l’on puisse dire de la défaite des Lions de l’Atlas ce vendredi face à l’Iran. Une défaite sur un but contre son camp d’Aziz Bouhaddouz, dans les arrêts de jeu (90+5). Dominateurs dans tous les compartiments de jeu, mais maladroits devant le but adverse (64% de possession de balle, 372 passes réussies contre 129 et 3 tirs cadrés contre 2), les coéquipiers de Mehdi Benatia ont payé en fin de match leur inefficacité offensive. Pas moins de cinq occasions franches ont été vendangées tour à tour par Amine Harit, Ayoub El Kaâbi, Mehdi Benatia, Youssef Belhanda ou encore Hakim Ziyech en seconde mi-temps sur une reprise de volée sauvée difficilement par le gardien iranien. Les Marocains ont démarré en trombe, enchaînant les attaques placées face à une défense iranienne déroutée par les incursions de Harit et Belhanda, ainsi que Hakimi sur le couloir gauche. Cependant, l’efficacité a encore une fois fait défaut aux protégés de Renard, qui ont peiné à pousser le ballon au fond des filets, malgré plusieurs infiltrations en surface. En seconde mi-temps, l’intensité de la rencontre a considérablement baissé et le jeu s’est concentré en milieu de terrain. Les Iraniens, émoussés physiquement, ont usé de roublardise en faisant jouer la montre. Et alors que l’on s’acheminait vers un match nul (0-0), l’impensable est arrivé avec un but contre son camp d’Aziz Bouhadouz, entré en cours de jeu à la place d’Ayoub El Kaâbi. Cette défaite hypothèque considérablement les chances du Maroc de se qualifier au prochain tour, d’autant plus que les prochains adversaires du Maroc sont le Portugal et l’Espagne.
Bouhadouz demande pardon à 35 millions de Marocains
Malheureux face à l’Iran en marquant contre son camp, Aziz Bouhadouz a fait preuve du courage en zone mixte. D’abord en acceptant de s’arrêter en zone mixte pour répondre aux questions des journalistes, contrairement à Younès Belhanda, Hakim Ziyech et Hamza Mendyl. Ensuite, le joueur de Saint Pauli a demandé pardon aux 35 millions de Marocains pour le but qu’il a marqué contre son camp. Le joueur a fait preuve de professionnalisme et de beaucoup du calme. Chapeau.
Mehdi Benatia a séché la zone mixte
Le capitaine des Lions de l’Atlas, Mehdi Benatia, a séché, à la surprise générale, la zone mixte. Celui qui devait donner l’exemple n’a pas eu le courage de se présenter devant les médias pour nous livrer sa lecture du match, peut-être ses regrets et comment il voit la suite de la compétition des Lions de l’Atlas. La déception est pour tout le monde et pas uniquement pour lui. Mais quand on est capitaine, on doit montrer l’exemple. Et ça, Benatia n’a pas su le faire.
Silence de mort dans le vestiaire des Lions de l’Atlas
La défaite face à l’Iran a été très dure à digérer. C’est la mort dans le vestiaire des Lions de l’Atlas ou plutôt un silence de plomb. Personne n’a pris la parole pour remotiver le groupe qui avait le moral dans les chaussettes. Ni l’entraîneur ni le capitaine Mehdi Benatia n’ont essayé de remobiliser les troupes après ce crash face à l’Iran. Un comportement qui en dit long sur l’ampleur de la déception.
DNES à Moscou, Abderrahman Ichi