On vit vraiment dans un monde de ouf au Cameroun. Comme ses aînés, Christian Bassogog a décidé de régler ses comptes d’avec un confrères qui a eu l’outrecuidance de publier quelques articles contestés par le Lion Indomptable. Ce dimanche, Franck Erick Diffo a failli se faire lyncher. Fidèle à ses habitudes, le « 2-0 » du dimanche est sacré et son lieu habituel d’entraînement est au « Petit terrain » de Bonamoussadi, à Douala. Bassogog s’était préparé à l’y affronter et est venu accompagner de ses gros bras.
Heureusement qu’il y avait déjà du monde lorsque Mr Diffo est arrivé sur les lieux.
Pour ne rien manquer du spectacle, Christian Bassogog lui-même était sur les lieux, même s’il serait resté dans sa voiture, peut-être question de ne pas respirer la poussière morbide que relâchait dans l’air le sol abîmé de ce terrain d’infortune.
Le journaliste a lui-même décrit l’altercation dans un forum dédié aux journalistes :
« Je suis victime depuis hier nuit (samedi 23 Mai 2020) de menaces de la part des proches du footballeur Christian BASSOGOG. J’ai reçu une menace d’atteinte à ma vie hier nuit de la part de son frère aîné et ce matin lors de mon 2-0, le joueur s’est présenté au stade avec sa voiture et des hommes dans l’intention de me faire la peau. J’ai eu la vie sauve parce que ceux ci ont été retenus par des personnes présentes au stade. Ils sont repartis en me promentant que rien n’était fini. Le secrétaire général de l’AJSC, Sylvain KWAMBI, était présent au stade au moment des faits« .
Bassogog ne fait que suivre les exemples d’une longue lignée de joueurs camerounais, prêts à tordre le cou des hommes de média. Et pourtant, nos espaces sont toujours ouverts pour des droits de réponse. Mais décidément, ils préfèrent tous intimider.